Une famille a découvert que le corps de son défunt, qui devait être rapatrié au Mali, avait été envoyé, à la place d’un autre, vers le Sénégal.
Décédé à l’âge de 67 ans d’un arrêt cardiaque, au centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essones, Ibrahima Traoré devait être inhumé dans son pays natal, le Mali. Le rituel musulman de la toilette des morts était programmé le lundi 10 mars, avant le transfert vers Bamako, le lendemain, rapporte FranceTV Info.
Mais les fils, arrivant à la morgue pour un dernier adieu, ont constaté que le défunt qui leur était présenté n’était pas leur père. Après des recherches, le personnel de la chambre funéraire a réalisé que celui-ci était parti vers Dakar, au Sénégal, à la place d’une autre personne décédée et qui portait le même prénom, Ibrahima. C’est d’ailleurs, selon la famille, la seule similitude entre les deux hommes, de peau noire, certes, mais l’un étant grand et chauve, l’autre petit et chevelu, ils n’avaient pas non plus le même âge. L’hôpital, qui a admis sa responsabilité, a diligenté une enquête administrative pour comprendre comment une telle confusion a été possible, malgré la présence d’un policier à la fermeture des cercueils et une procédure avec plusieurs contrôles.
La famille s’est émue de devoir exhumer le corps, le rapatrier du Sénégal vers le Mali, sans doute en passant par la France, l’enterrer à nouveau. Une épreuve pour les proches. Ils envisagent de porter plainte. Le centre hospitalier a pris en charge l’organisation du rapatriement. « Savoir qu’il va être exhumé me fend le cœur, mais c’est ce qui va devoir être fait. Il faut que ma mère puisse lui dire au revoir » a déclaré la fille d’Ibrahima Traoré.
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