Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo veut améliorer la relation avec les pays de l’AES

Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo veut améliorer la relation avec les pays de l’AES. Capture d'écran. © DR

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré mercredi que « la relation va s’améliorer » entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) s’il revient au pouvoir.
M. Gbagbo a déclaré porter « un bon regard » sur ces régimes « arrivés au pouvoir par leurs (propres) moyens » et qu’il considère « comme des États, tout simplement », dans une interview sur AFO Media, le site de l’ancien journaliste de Radio France Internationale (RFI) Alain Foka.

L’Alliance des États du Sahel (AES) est l’union du Mali, du Burkina et du Niger.

Les trois pays qui ont tourné le dos à l’ancienne puissance coloniale française entretiennent des relations tumultueuses avec certains de leurs voisins, dont la Côte d’Ivoire, qu’ils accusent de chercher à les déstabiliser et d’être trop proche de Paris.
Mercredi, Laurent Gbagbo a accusé la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de passivité face aux rebellions qui endeuillent les pays du Sahel et d’inaction face aux crises ivoiriennes passées.

Il considère, comme les pays de l’AES qui ont déclaré en janvier quitter l’organisation régionale, que la Cedeao « est devenue un instrument de propagande de la France » et qu’elle n’a « plus de raison d’être ».

L’ex-président ivoirien a également mis en garde l’actuel titulaire du poste, Alassane Ouattara – en cours de troisième mandat – qu’il était « condamnable » s’il se présentait pour un quatrième mandat à l’élection présidentielle prévue fin 2025.
« La Constitution dit de façon claire et nette qu’aucun individu ne peut être président pour plus de deux mandats », a-t-il déclaré.
Au cours de l’interview, il a répété qu’il serait lui-même candidat à la présidentielle l’an prochain. M. Gbagbo est toutefois pour l’heure inéligible.

Acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il avait été condamné en 2018 dans son pays à 20 ans de prison pour des faits liés à cette crise.

Gracié en 2022, un an après son retour, par l’actuel président Alassane Ouattara, il n’a cependant pas été amnistié ce qui l’empêche d’être réinscrit sur les listes électorales.

Début octobre, le parti de M. Gbagbo, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), accusait le pouvoir en place de « dérive dictatoriale » après l’arrestation de plusieurs cadres de partis d’opposition.

Avec AFP

 

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