L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a contesté en bloc lundi toutes les accusations d’enrichissement illicite lors de sa dernière prise de parole devant le tribunal, avant un jugement attendu sous peu.
« Je suis directement visé », a-t-il dit en arguant que ses prédécesseurs n’avaient pas eu à rendre de comptes.
M. Aziz répond depuis le 25 janvier avec dix autres personnalités, dont deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires, des chefs d' »enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » ou « blanchiment ». Il est détenu depuis le 24 janvier, après avoir passé plusieurs mois en détention en 2021.
Mohamed Ould Abdel Aziz, fils de commerçant, se serait constitué un patrimoine et un capital estimés à 67 millions d’euros au moment de son inculpation en mars 2021. Il est l’un des rares ex-chefs d’Etat à répondre devant la justice d’enrichissement illicite dans l’exercice du pouvoir.
Le procureur a requis 20 ans de prison ferme contre lui. Il a aussi réclamé la confiscation des biens de l’ex-chef d’Etat de ce pays charnière entre l’Afrique du nord et l’Afrique subsaharienne.
Les accusés sont appelés à prendre tour à tour une dernière fois la parole. Le tribunal devrait ensuite se retirer pour délibérer et rendre son jugement qui pourrait être prononcé dans quelques jours, selon différentes parties au procès.
Avec AFP