La ville de Bamako a accueilli ce lundi 9 décembre 2024, le lancement officiel de la Semaine nationale de lutte contre la corruption, sous la présidence de M. Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des droits de l’homme. Cet événement marque une étape importante dans l’engagement renouvelé des autorités maliennes à combattre ce fléau qui mine le développement économique et social du pays.
𝐔𝐧 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐭
Dans son discours, le ministre Kassogué a souligné l’importance de la Journée internationale de lutte contre la corruption, instaurée par les Nations Unies en 2003, pour sensibiliser sur les méfaits de ce phénomène mondial. Il a rappelé que la lutte contre la corruption demeure une priorité absolue pour les autorités de la transition, en particulier pour le président de la Transition Assimi Goïta, qui incarne une volonté ferme de promouvoir la transparence et l’intégrité au Mali.
Cette édition 2024 de la semaine nationale, organisée sous le thème « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain », met en avant le rôle crucial des jeunes dans ce combat. Selon le ministre la jeunesse, qui représente 60 % de la population malienne, doit être éduquée et engagée pour dire non à la corruption et promouvoir des pratiques éthiques et transparentes.
𝐃𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐫𝐞̀𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐜𝐞́𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬
Le ministre Kassogué a présenté les efforts considérables réalisés par le Mali en matière de lutte contre la corruption, comme l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) et de son Plan d’action 2023-2027, un document inclusif qui guide les efforts nationaux dans ce domaine. Le renforcement des institutions spécialisées, telles que le Pôle national économique et financier, le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, et l’agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis ou confisqués (ARGASC). Les
réformes législatives ambitieuses, dont l’adoption récente d’un nouveau code pénal et d’un code de procédure pénale. Ces textes introduisent des innovations telles que l’imprescriptibilité des infractions liées aux biens publics, la protection des lanceurs d’alerte, et l’élimination des privilèges parlementaires qui facilitaient l’impunité.
Focus sur la jeunesse : une priorité stratégique
Le thème de cette année met en lumière les défis spécifiques auxquels les jeunes font face, notamment l’exposition accrue à la corruption dans les secteurs de l’éducation, de l’emploi et de la gouvernance. Le ministre a insisté sur l’importance de l’éducation formelle et informelle pour inculquer des valeurs d’intégrité et de transparence à cette génération clé.
Les initiatives de sensibilisation et de mobilisation des jeunes à travers des partenariats avec les organisations de jeunesse, les ONG et les ministères concernés figurent parmi les priorités de la semaine.
𝐔𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐞𝐭𝐭𝐞𝐮𝐫
Cette cérémonie de lancement donne le coup d’envoi à une série d’activités prévues tout au long de la semaine, notamment des conférences, des débats, et des ateliers de sensibilisation. Ces événements visent à renforcer la mobilisation nationale et internationale autour de la lutte contre la corruption, tout en établissant des bases solides pour des réformes durables.
En clôturant son discours, le ministre Mamoudou Kassogué a appelé à une union sacrée entre les pouvoirs publics, la société civile, et les citoyens pour éradiquer la corruption et bâtir un Mali intègre et prospère.
La Semaine nationale de lutte contre la corruption 2024 se veut un moment d’engagement collectif et d’espoir pour un futur meilleur, porté par une jeunesse consciente et déterminée.
Avec CCom ministère de la justice.