Le Mali a scellé un contrat de fourniture de 150 millions de litre de carburant avec son voisin nigérien

Crémonie de signature de contrat entre Edm-SA et la Sonidep. © Primature du Mali

La cérémonie de signature de contrat de fourniture de carburant entre la Société nigérienne de pétrole – Sonidep et Energie du Mali – Edm-sa, a été présidé par le chef du gouvernement, Choguel Kokala Maiga, ce 16 avril, à l’hôtel Radisson Collection, en présence de la ministre de l’énergie du Mali et celui du pétrole du Niger. Niamey a cédé le prix du litre à un tarif dit “exceptionnel” de 328 FCFA au lieu de 598 FCFA, à Bamako, qui va lui devoir  plus de 49 milliards de francs CFA au titre dudit contrat.

 « La question de l’énergie est d’une brûlante actualité. Cela donne du baume au cœur et contribuera à l’affermissement des relations entre les pays de l’Alliance des Etats du Sahel », a affirmé d’emblée, le premier ministre, Choguel Kokala Maiga. Il a également estimé durant son allocution, que « les relations entre les trois pays, représentent des enjeux géopolitiques et géostratégiques majeurs. D’où le devoir de promouvoir le corridor Bamako-Ouagadougou-Niamey dont les populations ont les mêmes réalités socio-économiques et sont condamnées à coopérer. En somme, une alliance en acier : rien ne peut plus nous séparer »

Par ailleurs, la signature de ce contrat de fourniture de 150 millions de litres de carburant entre les deux directeurs d’Edm et de Sonidep, a fait de Bamako, le premier client de Niamey en termes de quantités, selon les autorités.

Le premier ministre Maïga, a ainsi donné des instructions claires à la ministre de l’énergie, Bintou Camara et au directeur général de l’EDM, Abdoulaye Djibril Diallo, d’accompagner la mise en œuvre « idoine » de ce contrat, car, selon lui, « les bons comptes font les bons amis, mais dans le cas présent, le Niger est plus qu’un ami du Mali : c’est un frère. Soyez de bons amis en payant ce que vous consommez ». Avant de faire part de sa satisfaction sur « le prix du litre cédé à 328 F CFA, soit quasiment la moitié du prix normal qui est de 598 F CFA. Un tarif préférentiel qui doit inciter la partie malienne à rembourser au Niger et dans les délais les 49 200 000 000 de F CFA au titre du contrat »

Comme à son habitude, le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour commenter l’actualité politique nationale, marquée par la suspension des activités des partis politiques.

« Gouverner c’est prévoir, gouverner c’est décider, gouverner c’est assumer. C’est pour protéger les maliens qui sont tous logés à la même enseigne,  même si la décision n’est pas forcément acceptée de tous. Aujourd’hui, le défi, c’est de stabiliser le Mali afin d’atteindre un point de non-retour dans la recherche de la paix », a-t-il estimé publiquement pour la première fois depuis l’adoption de cette mesure.

Les allocutions des ministres  

Pour sa part, la ministre Camara, a fait la promesse de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour acheminer le carburant au Mali »

En ce qui concerne le ministre nigérien du pétrole, Mahamane Moussa Bako Barké, il a d’abord déclaré que : « les pieds ne vont pas là où le cœur ne va pas ». Avant de notifier certaines difficultés sur la mise en œuvre du contrat.

Mais, le ministre Barké, a notamment souligné durant son allocution « la nécessité de constituer, dans chacun des trois pays de l’AES, une structure, un parc de citernes, une escorte des camions-citernes et l’ouverture de trois comptes bancaires, tous dédiés au succès des opérations »

Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com

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