Tchad : sept soldats tués par une mine dans une zone repaire des jihadistes

Tchad : sept soldats tués par une mine dans une zone repaire des jihadistes. DR

Sept militaires ont péri lundi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région du lac Tchad, où des groupes jihadistes armés sont actifs, a annoncé le président Mahamat Idriss Déby Itno.

Aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemés de centaines d’îlots dont certains servent de repaire à des groupes très mobiles de Boko Haram et du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP, de son acronyme anglais). Les jihadistes s’attaquent régulièrement aux armées et aux civils des quatre pays riverains.

«Sept militaires tchadiens ont trouvé la mort et plusieurs autres (ont été) blessés» lundi dans la localité de Tchoukou Telia, dans la province du lac Tchad, à quelque 200 km au nord de la capitale N’Djamena, a annoncé dans la soirée sur sa page Facebook le général Mahamat Déby, proclamé président de transition par l’armée en avril 2021 après la mort de son père Idriss Déby Itno, qui dirigeait d’une main de fer ce vaste pays sahélien depuis plus de 30 ans.

«Leur véhicule a sauté sur une mine lors d’une patrouille», a expliqué le chef de l’État, candidat à la présidentielle du 6 mai qu’il est quasiment assuré de remporter face à une opposition muselée et réprimée, et dont les principaux candidats ont vu leur candidature invalidée dimanche.

L’armée tue ou capture régulièrement des jihadistes dans la région du lac mais enregistre aussi des pertes, même si celles-ci ont considérablement baissé depuis plus d’un an.

En novembre 2022, une dizaine de militaires avaient été tués dans l’attaque d’un poste avancé, mais c’est en mars 2020 que l’armée avait essuyé les pertes les plus lourdes jamais enregistrées en une seule attaque: une centaine de militaires avaient péri en une nuit dans l’assaut d’une importante base sur la presqu’île de Bohoma.

L’insurrection de Boko Haram est apparue en 2009 au Nigeria – où elle a fait quelque 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis – avant de se propager dans les pays voisins.

Même si l’intensité des attaques jihadistes aux confins des quatre pays a progressivement diminué ces dernières années, l’ISWAP, qui a fait sécession de Boko Haram en 2016, reste toujours actif dans la région.

Avec AFP

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