Sénégal: un juge annule la radiation de l’opposant Sonko des listes électorales

La justice annule la radiation de l'opposant Sonko des listes électorales. Photo : Pastef.

Un juge de Ziguinchor (sud) a annulé jeudi soir la radiation de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko des listes électorales du Sénégal, qui l’empêchait d’être candidat à la présidentielle, ont indiqué ses avocats et son parti dissous.

Ls avocats de M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, ont assuré que leur client pouvait à nouveau concourir à celle de février 2024. L’agent judiciaire de l’Etat, dans un communiqué publié par les sites d’information, a cependant dit que l’Etat allait introduire un recours contre la décision du juge et que M. Sonko ne pouvait toujours pas être candidat.

Les avocats de M. Sonko ont contesté jeudi sa radiation devant un tribunal de Ziguinchor, ville dont il est maire et où il était inscrit sur les listes. Cette action a été présentée par une partie de la presse comme représentant la dernière chance de l’opposant d’être candidat.

Le tribunal « a déclaré nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné son rétablissement, ce qui devrait avoir effet immédiat », a dit vendredi dans un message l’un de ses défenseurs, Me Ciré Clédor Ly.

« Le tribunal d’instance de Ziguinchor a dit le droit et uniquement le droit (…) Rien ne justifiait la radiation du président Ousmane Sonko des listes électorales », a réagi une des figures du parti dissous de M. Sonko, El Malick Ndiaye.

M. Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.

M. Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat.

Les autorités mettent en cause sa responsabilité dans une série d’épisodes de contestation auxquels son bras de fer avec le pouvoir et ses démêlés avec la justice ont donné lieu depuis 2021 – le plus grave en juin – et qui ont fait plusieurs morts.

Avec AFP

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