Le gouvernement rwandais a rejeté mardi les spéculations sur la santé du chef de l’Etat Paul Kagame, dont la dernière apparition publique date d’il y a plusieurs semaines, assurant qu’il n’y avait « rien d’inquiétant ».
M. Kagame, ex-chef de la rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), dirige de facto d’une main de fer le Rwanda depuis qu’il a renversé en juillet 1994 le régime extrémiste hutu instigateur du génocide qui a fait plus de 800.000 morts parmi la minorité tutsi ainsi que des hutus modérés.
Héros visionnaire ayant également modernisé le pays pour ses partisans, cet homme au physique longiligne a été réélu l’an passé pour un 4e mandat avec un score de 99,18% des voix. Ses détracteurs l’accusent toutefois de museler toute opposition.
Omniprésent dans les médias, Paul Kagame, 67 ans, a disparu de la scène publique le 6 juin, ce dont atteste son compte X. Cela a généré de nombreuses rumeurs, en ligne et dans le pays, car de telles absences inexpliquées sont rares.
Un opposant basé au Canada a notamment affirmé qu’il souffrait d’une « maladie au cerveau » soignée en Allemagne, une source diplomatique allemande ayant indiqué à l’AFP ne disposer d’aucune information en ce sens.
« Il n’y a rien d’inquiétant », a répondu la porte-parole du gouvernement rwandais Yolande Makolo à Taarifa, un site internet proche des autorités. « Ne vous laissez pas gagner par ces fausses informations fréquemment émises par ceux qui le détestent », a-t-elle poursuivi.
« Il n’y a à craindre. Le président va bien », a également réagi un membre de la famille du président, qui parlait au même média. « C’est un être humain, et comme tout le monde, il a besoin de temps pour se reposer. Il n’y a rien d’inhabituel ou d’alarmant », a réagi cette personne, dont ni le nom ni le genre n’ont étonnamment été divulgués.
L’armée rwandaise, dans un post sur X, a qualifié de « Fake news » un communiqué lui étant attribué à tort sur les réseaux sociaux, dans lequel il était notamment écrit que « Paul Kagame fait actuellement face à de sérieux problèmes de santé ».
Avec AFP
