Des soldats français, sans qu’on ne connaisse l’effectif précis, ont quitté Faya par la route pour rejoindre N’Djamena, un peu moins de 780 kilomètres au sud-ouest, selon une source locale à Faya contactée par l’AFP.
Des élections législatives, provinciales et locales se tiennent dimanche au Tchad.
« La rétrocession est conforme au calendrier établi avec le partenaire tchadien et suit le déroulé normal du plan », a réagi l’état-major français des Armées.
Les véhicules militaires provenant des bases françaises de Faya Largeau, Abéché et N’Djamena doivent être « rapatriés en France via le port de Douala (au Cameroun, ndlr), avec une échéance attendue d’ici janvier » et « le trajet maritime prendra environ trois semaines » selon un responsable de l’armée française cité dans une publication du ministère tchadien des Armées.
Vendredi dernier, une première unité de 120 soldats français avait quitté N’Djamena à destination de la France, dix jours après le départ d’avions de chasse.
Des troupes et des avions de combat français ont été stationnés au Tchad quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance en 1960, servant à la formation et l’entraînement des militaires tchadiens.
« L’Etat-major des armées tiendra informée l’opinion sur les futurs désengagements de la base d’Abéché et N’Djamena », a précisé le communiqué tchadien.
L’armée française compte près de 1.000 personnels sur trois emprises au Tchad – dont une majorité sur le camp Kossei.
La France avait prévu de réduire ces effectifs dans le cadre d’une reconfiguration de sa présence militaire sur le continent africain.
Maillon clé de sa présence militaire en Afrique, le Tchad, pays désertique, a constitué le dernier point d’ancrage de Paris au Sahel, et la décision de N’Djamena de dénoncer fin novembre l’accord de défense avec son vieil allié a pris Paris de court.
Avec AFP