Rencontre Premier ministre – Classe politique : « L’organisation des élections demeure une priorité fondamentale pour les autorités de la transition », selon le général de division Abdoulaye Maiga

Après un long moment d’arrêt, le cadre de concertation nationale entre le gouvernement et les partis politiques a repris. Deux semaines seulement après sa nomination, le premier ministre, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Abdoulaye Maïga a rencontré jeudi 5 décembre la classe politique en vue de renouer le dialogue. Deux points essentiels étaient au centre des discussions : le point sur la révision annuelle des listes électorales et les réformes politiques et institutionnelles. Cette reprise des discussions constitue un espoir pour le retour à l’ordre constitutionnel pour les participants.

La salle était pleine à craquer. Les présidents et responsables des partis politiques ont répondu massivement à l’invitation du nouveau patron l’administration. Durant plus de trois heures d’horloge, les deux parties ont eu un dialogue direct «  franc » et « sans contrainte ». D’entrée de jeu, le premier ministre Abdoulaye Maïga a salué la présence massive de la classe politique. Pour lui, « ce geste témoigne à suffisance l’importance que vous accordez à ce cadre d’échanges en raison de l’intérêt porté aux sujets qui seront débattus ».

Au centre des échanges figurait en bonne place la présentation du point d’étape de la révision annuelle des listes électorales de 2024. Selon le chef du gouvernement, l’objectif est de « garantir une organisation efficiente des élections, appuyée par une liste électorale regroupant 8 472 439 inscrits, dont 573 284 établis à l’étranger ».  Il a signalé que « les perspectives incluent la finalisation de l’adaptation du fichier électoral à la nouvelle réorganisation territoriale et administrative, la poursuite des campagnes d’information et de sensibilisation pour mobiliser massivement les citoyens et l’implication accrue des partis politiques dans les différentes activités de la révision annuelle des listes électorales ». Il a aussi rappelé que la création des conditions en vue d’une élection transparente requiert une concertation de tous les acteurs impliqués. Celui qui aussi le ministre de l’administration territoriale a rassuré que les principes de ce cadre seront maintenus et respectés à savoir : l’inclusivité, la co-construction et la transparence.

2025, une année « électorale par excellence »

De façon unanime, la classe a salué la reprise du cadre de concertation, qui constitue, pour elle un espoir pour le retour à l’ordre constitutionnel. Amadou Koita, président du parti « PS Yelen Kura » pense « qu’il temps pour le bien du Mali d’organiser les élections ». Il a ensuite exprimé son souhait de voir l’année 2025, « une année d’élections par excellence ». Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keita, Moussa Timbiné, « il y a une volonté d’aller vers la décrispation des tensions entre la classe politique et le gouvernement ». Hamidou Doumbia du parti Yelema de l’ancien premier ministre Moussa Mara espère que cette initiative conduira à un chronogramme « clair et précis pour la sortie de la période de transition dans le plus bref délai ». Il demande « l’instauration d’un climat de confiance et de transparence dans le processus devant aboutir aux échanges électorales ».

En réponse aux différentes préoccupations des leaders politiques, le général de division Abdoulaye Maïga a soutenu que l’organisation des élections demeure une priorité fondamentale pour les autorités de la transition. Selon lui, la première condition est l’union sacrée et la résilience. Il a également souligné la nécessité de mener des réformes « difficiles mais essentielles» pour accompagner le processus électoral. Le Premier ministre a également assuré que les partis politiques seraient consultés tout au long du processus avant d’exprimer toute sa disponibilité.

Adama Tembely

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