RDC : Macron espère convaincre ses homologues congolais et rwandais de conclure un accord de paix

Le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, le 29 octobre 2021. © AFP

Le président français Emmanuel Macron doit rencontrer cette semaine ses homologues congolais et rwandais en vue de les pousser à conclure « un accord au plus vite » pour mettre fin aux violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), selon une source à l’Élysée mercredi. Le chef de l’État recevra d’abord le Congolais Félix Tshisekedi vendredi à l’Élysée, avant de s’entretenir avec le Rwandais Paul Kagame, samedi en marge du 19e sommet de la Francophonie, qui se tiendra au Grand palais à Paris.

Emmanuel Macron « encouragera les deux parties à aboutir un accord au plus vite dans le cadre du processus de Luanda pour que les combats dévastateurs dans le Nord-Kivu prennent fin », a précisé cette source.

Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), groupe armé majoritairement tutsi soutenu par le Rwanda, s’est emparé depuis novembre 2021 de vastes pans de territoire dans cette région de l’est de la RDC riche en minerais et théâtre de violences depuis 30 ans.

La résurgence de cette rébellion a provoqué une crise humanitaire sans précédent avec près de 7 millions de déplacés internes.

Fin juillet, la RDC et le Rwanda ont signé un accord de cessez-le-feu, obtenu sous l’égide de la médiation angolaise désignée par l’Union africaine.

Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés, mais jamais respectés plus de quelques semaines.

Dans le cadre des négociations préliminaires à la signature d’un accord de paix, Kigali exige du gouvernement congolais qu’il neutralise les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais formé par d’anciens hauts responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, allié de circonstance de Kinshasa.

La RDC, de son côté, exige « le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises » du territoire congolais, comme l’a réaffirmé le président Félix Tshisekedi le 25 septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, réclamant des « sanctions ciblées » contre le Rwanda.

Avec AFP

Auteur/Autrice

Également :

Autres articles