L’ancien Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, limogé en novembre par les militaires au pouvoir depuis 2020, a été inculpé mardi pour « atteinte aux biens publics, faux, usage de faux » et placé sous mandat de dépôt après avoir été entendu par la Cour suprême, a appris l’AFP de sources judiciaires.
M. Maïga avait été nommé Premier ministre en 2021 par le général Assimi Goïta, avant d’être limogé fin 2024 après avoir émis des critiques contre le régime. Il avait déploré notamment d’être tenu à l’écart des décisions sur le maintien aux commandes des militaires qui avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024.
L’ancien Premier ministre, en garde à vue depuis une semaine, a été écroué au terme d’une audition devant la chambre d’instruction de la Cour suprême et devra répondre des accusations d' »atteinte aux biens publics, faux et usage de faux », a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
Aucune date n’a été fixée pour son procès.
Huit de ses anciens collaborateurs avaient également été placés en garde à vue le 12 août dans la même affaire et sont en train d’être auditionnés par la chambre d’instruction.
« Nous croyons en la justice, nous sommes sereins dans l’attente du procès », a réagi auprès de l’AFP l’avocat de l’ex-Premier ministre, maître Cheick Oumar Konaré.
Des audits effectués en janvier 2025 accusaient M. Maïga de malversations financières, ce qu’il a toujours nié.
Avec AFP