Mali : l’économiste Etienne Fakaba Sissoko comparaît ce lundi 7 octobre devant le tribunal de la cour d’appel de Bamako

Mali : l’économiste Etienne Fakaba Sissoko comparaît ce lundi 7 octobre devant le tribunal de la cour d’appel de Bamako. © DR

Actuellement en détention à la prison de Kénioroba, l’économiste Étienne Fakaba Sissoko est appelé à comparaître ce lundi 7 octobre devant la Cour d’appel de Bamako, rapporte le journal, “le Soft”. Le directeur du centre de recherche et d’analyse politiques, économiques et sociales – Crapes est poursuivi pour “atteinte au crédit de l’État, injures envers les autorités et diffusion de fausses nouvelles” suite à la publication de son ouvrage “Propagande, Agitation, Harcèlement : La Communication gouvernementale sous la transition”.

Arrêté le 25 mars 2024, Etienne Fakaba Sissoko qui comparaît devant les juges de la cour d’appel de Bamako avait été condamné le 20 mai à deux ans de prison, dont un an ferme, et à une amende de trois millions de francs CFA. Selon nos informations, l’audience du 7 octobre s’inscrit dans le cadre de l’appel interjeté par la défense pour contester à la fois, la décision de rejet de sa mise en liberté et le verdict du procès rendu en mai.

Pour la même source, depuis son arrestation, le professeur Etienne Fakaba Sissoko a été transféré à plusieurs reprises, d’abord à la prison de Dioila, située à 160 km de Bamako, à la maison centrale d’arrêt de Bamako, puis à la prison centrale de Kenioroba, à 75 km de la capitale. Il avait été condamné en mai dernier pour “atteinte au crédit de l’État, injures envers les autorités et diffusion de fausses nouvelles” suite à la publication de son ouvrage “Propagande, Agitation, Harcèlement : La Communication gouvernementale sous la transition”.

Dans cet ouvrage, l’auteur dénonce la communication des autorités de la transition.  Il se lance dans une analyse des “stratégies de propagande et de manipulation employées par les gouvernements de transition successifs”, et évoque “les tensions dans leurs relations avec la communauté internationale”. Les avocats de Sissoko, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont dénoncé récemment une instrumentalisation de la justice et appellent à sa libération immédiate et sans conditions. Pour eux, la condamnation repose sur des accusations infondées et vise à faire taire l’une des dernières voix critiques du régime.

Par ailleurs, nous avons appris la libération, en fin de la semaine dernière, d’une autre figure critique de la transition en place, Youssou Diawara, fils de l’ancien ministre Daba Diawara et proche de l’imam Mahmoud Dicko. Il avait été inculpé en juillet dernier pour “atteinte à l’autorité de l’Etat”.  

Adama Tembely/malikonews.com 

Auteur/Autrice

Également :

Autres articles