Mali : le secteur de l’éducation sous haute tension après le licenciement d’enseignants

Mali : le secteur de l’éducation sous haute tension après le licenciement d’enseignants. Archives ©️DR

La crise dans le secteur de l’éducation malienne s’intensifie. À la suite du licenciement d’enseignants travaillant dans les établissements scolaires catholiques, plusieurs syndicats affiliés à la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) ont décidé de hausser le ton.

Dans une correspondance adressée au ministre de l’Éducation nationale, les principales fédérations de l’enseignement — parmi lesquelles le SYNEM, le SYLDEF, le SEEPC, le SYNTEC, le SYN-PDL, la FENAREC (sections fondamentale et secondaire), le SYNA, le COP-AEM ainsi que le SYNTES — ont déposé un préavis de grève de 72 heures. Ce mouvement, prévu du 8 au 10 octobre 2025 inclus, menace de paralyser les écoles à travers le pays.

Les syndicats affirment avoir interpellé à plusieurs reprises les autorités compétentes, à travers des courriers et des demandes d’audience, sans obtenir de réponses jugées satisfaisantes. Face à ce qu’ils considèrent comme un silence persistant, ils estiment n’avoir « d’autre choix » que de recourir à la grève pour faire entendre leurs revendications.

Au cœur de la contestation se trouvent non seulement le sort des enseignants licenciés, mais aussi la défense plus large des droits des travailleurs du secteur éducatif, déjà fragilisé par des années de tensions sociales et de crises institutionnelles.

Cette annonce intervient dans un contexte où les parents d’élèves expriment leurs inquiétudes quant à la continuité des cours et à l’avenir académique des enfants. Les prochains jours seront donc déterminants : soit le gouvernement engage un dialogue constructif avec les syndicats, soit le pays risque de connaître un nouvel épisode de perturbations scolaires.

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