Initialement prévu pour le lundi 8 janvier, le procès en assignation en justice aux fins de dissolution du parti de l’opposant historique Dr. Oumar Mariko, Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) est reporté au lundi 12 février prochain. L’audience était prévue au tribunal de grande instance de la commune I du district de Bamako. Cette assignation avait été déposée le jeudi 28 décembre 2023 suite à une plainte du contentieux de l’Etat.
L’audience qui était prévue pour lundi passé ne s’est pas tenue. Les avocats du parti de Oumar Mariko, aujourd’hui en exil, ont demandé son report. Du coup la séance inaugurale a été reprogrammée au 12 février prochain au tribunal de grande instance de la commune I. l’information a été révélée par Dora Diarra, membre de la formation politique, selon nos confrères d’Info Matin dans leur parution du mardi 9 janvier.
Le suspens plane toujours. Dissolution ou pas dissolution. En tout cas, le dossier du différend entre le contentieux de l’Etat et le parti Sadi suite à la réception d’une assignation en justice est toujours devant la justice. ‘’Le procès prévu aujourd’hui (ndlr ce lundi 8 janvier) ne s’est tenu. A cet effet, le tribunal a maintenu la date du 12 février », a informé M. Diarra.
Il a rappelé que le Contentieux de l’Etat dans son assignation contre le parti estime que les déclarations de Oumar Mariko sont de nature à menacer l’intégrité du territoire, la souveraineté nationale, et l’unité nationale. Pour le bureau exécutif, les déclarations de leur président expriment aussi la position du parti.
La position de M. Mariko
En effet depuis l’avènement de la transition, l’opposant Oumar Mariko s’est affiché critique face à certains actes des autorités. Dans ces dernières sorties, il a vigoureusement dénoncé la gestion politique et sécuritaire du pays par les autorités. Des prises de position qui ont souvent provoqué de vives réactions, à l’image de son appréciation de l’assaut des FAMA sur Moura. Assaut qu’il a qualifié d’exaction contre des civils par l’armée malienne. Cette accusation lui a valu une interpellation par la justice, qui a motivé son exil.
Également, après la reprise de Kidal, Oumar Mariko avait mis en cause le pouvoir central : ‘’Le déclenchement de la guerre vient de la junte’’, avait-il accusé. Militant historique du mouvement démocratique, il a par ailleurs estimé que, ‘’le carnage à Kidal nous éloigne de l’unité et de la stabilité’’
La plainte du contentieux de l’Etat contre le parti SADI intervient après la dissolution du parti PSDA, suite aux prises de position hostiles de son président.
Adama Tembely/Malikonews.com