« Nous confirmons que l’Espagnol détenu contre son gré en Afrique du Nord a été libéré », a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Les services diplomatiques et de renseignement espagnols ont travaillé activement, en coordination avec ceux de la région, pour résoudre l’affaire rapidement et positivement », a-t-il ajouté.
La libération de cet Espagnol avait été initialement annoncée mardi par les rebelles touareg du nord du Mali qui ont assuré que sa libération avait été rendue possible par leur intervention.
Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère algérien de la Défense a indiqué que l’ex-otage était « en bonne santé » et qu’il serait « remis aux autorités espagnoles ultérieurement ». Il a précisé que cet homme avait été enlevé le 14 janvier près de la frontière algéro-malienne par une « bande armée composée de cinq individus », alors qu’il « effectuait une visite touristique ».
Identifié comme « Navaro Canada Joaquim » par le ministère algérien de la Défense et comme « Gilbert Navarro » par la présidence algérienne, cet homme a atterri mardi soir sur la base militaire de Boufarik, à 25 km au sud d’Alger, à bord d’un avion de l’armée algérienne en provenance de l’aéroport de Tinzaouatine (sud), selon des images diffusées par la télévision nationale.
Mardi, le Front de libération de l’Azawad (FLA), coalition de groupes séparatistes à dominante touareg qui ont repris les armes contre l’Etat central malien en 2023, avait affirmé que cet homme avait été libéré « grâce à une opération menée par l’une de ses unités de sécurité, concomitamment à des tractations conduites » par des intermédiaires.
Le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, un des groupes composant le FLA, a rapporté que l’Espagnol avait été libéré dans la région de Ménaka (nord-est du Mali).
L’Algérie et le Mali partagent 1.300 km de frontière en zone désertique très difficile à surveiller.
La région frontalière entre ces deux pays est principalement le champ d’action des groupes rebelles touareg et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim suivant l’acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda. L’organisation Etat islamique est active dans la région de Ménaka.
L’enlèvement de l’Espagnol avait suivi de quelques jours celui d’une Autrichienne, dans le nord du Niger, autre pays sahélien qui est également frontalier du Mali. Les kidnappings d’étrangers ou de nationaux sont l’un des aspects de la violence multiforme qui touche le Mali et le Sahel depuis 2012.