Le nouveau dirigeant du Ghana a indiqué mardi qu’il avait lancé une tentative pour persuader le Mali, le Burkina Faso et le Niger de réintégrer la Cedeao, que ces pays dirigés par des régimes militaires ont quittée au début de l’année.
Le président John Mahama a déclaré que son gouvernement avait nommé un envoyé spécial pour « entamer des conversations de haut niveau » avec les trois pays après leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
« La récente décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao est une évolution regrettable », a déclaré M. Mahama lors du lancement des célébrations du 50e anniversaire de la Cedeao à Accra.
« Nous ne devons pas répondre par l’isolement ou la récrimination, mais par la compréhension, le dialogue et la volonté d’écouter et de s’engager », a-t-il ajouté.
La Cedeao a déclaré plus tôt qu’elle avait invité les dirigeants des trois gouvernements à assister à l’événement au Centre de conférence international d’Accra.
Les organisateurs de l’événement ont indiqué que des représentants des trois pays étaient présents, sans préciser de qui il s’agissait. Les chefs des régimes militaires au pouvoir dans ces trois pays ont apparemment refusé d’y assister.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont dirigés par des régimes militaires qui ont pris le pouvoir par des coups d’État entre 2020 et 2023 et se sont depuis détournés de la France, ancienne puissance coloniale, pour se rapprocher de la Russie.
Ils ont quitté la Cedeao au début de l’année, accusant le bloc régional d’être inféodé à Paris.
Ils sont réunis au sein d’un bloc appelé Alliance des États du Sahel (AES), qui a été créée à l’origine comme un pacte de défense en 2023, mais qui cherche à s’intégrer plus étroitement.
Avec AFP