Dans l’ombre des tensions internationales, l’incident qui a opposé le Mali à l’Algérie au printemps dernier soulève des questions sur l’hypocrisie de la diplomatie algérienne et la crédulité de certaines autorités maliennes. Si le Mali, dans sa démarche, a agi en toute bonne foi, l’Algérie, quant à elle, n’a cessé d’afficher une attitude de dénégation et de manipulation.
L’Algérie, héritière d’une tradition de duplicité qui rappelle celle de la France, n’a jamais eu honte de ses pratiques. Le mensonge et la dissimulation semblent être des instruments de politique étrangère pour ce pays, qui préfère semer la discorde plutôt que de rechercher la vérité. Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, lorsque le drone malien a été abattu, la réponse d’Alger a été tout sauf constructive. Au lieu d’examiner la situation avec calme et responsabilité, l’Algérie a choisi de jouer au donneur de leçons, se présentant comme un champion des droits humains et du respect du droit international. Une posture d’autant plus choquante quand on sait que ce même pays viole régulièrement ces principes.
Un double discours au service de ses ambitions
Ce n’est pas un hasard si l’Algérie se distingue, sur le plan diplomatique, par une tendance à démentir ses engagements et à se dédire quand cela l’arrange. La comparaison avec la France est d’ailleurs inévitable. Si la France se distingue encore par une certaine élégance diplomatique, l’Algérie, quant à elle, semble avoir hérité de ses pires travers sans en conserver la moindre forme de raffinement. Le respect qu’elle revendique, loin de se traduire par des actes concrets, semble ne reposer que sur des déclarations vides de sens.
Le Mali, de son côté, n’a cessé de tendre la main à ses voisins, croyant sincèrement à la solidarité entre pays frères. Cependant, cette innocence pourrait bien se retourner contre lui. Le Mali, un pays de « cœur » et de « tête », a toujours cherché à établir des relations basées sur la confiance et la coopération. Malheureusement, cette bienveillance semble avoir été exploitée, non seulement par l’Algérie, mais également par d’autres puissances régionales qui n’ont que faire des principes de fraternité.
Le Mali, victime de sa trop grande confiance envers un voisin sans scrupules
Le Mali, dans sa gestion de l’incident, a peut-être montré des signes de faiblesse en tardant à déposer sa plainte auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ). Mais cette lenteur ne justifie en rien le mépris affiché par Alger. Si le geste du Mali avait réellement été perçu comme une provocation, l’Algérie aurait adopté une tout autre posture. Or, sa réaction, notamment dans sa réponse adressée à la Cour Internationale de Justice, s’est révélée aussi arrogante qu’inacceptable. En s’érigeant en donneuse de leçons sur les droits humains, l’Algérie passe sous silence ses propres dérives et les violations répétées dont elle se rend coupable à l’égard de ses voisins.
Il est également frappant de constater que, même dans l’hypothèse où le drone malien se serait effectivement retrouvé sur le territoire algérien, l’Algérie était bien consciente des enjeux liés à la lutte du Mali contre le terrorisme. Si cette lutte avait été menée de manière sincère et collaborative, cet incident n’aurait jamais eu lieu. Mais au lieu de répondre avec diplomatie et discernement, l’Algérie a opté pour l’escalade verbale, ce qui ne fait qu’aggraver une situation déjà tendue.
Mieux vaut un ennemi déclaré qu’un faux frère déguisé
En fin de compte, cette affaire révèle la complexité des relations entre le Mali et l’Algérie. Alors que le Mali, espérait un soutien véritable de la part de certains de ses voisins dans son combat légitime, l’Algérie semble préférer les faux-semblants et la manipulation pour servir ses propres intérêts. En cela, elle partage bien des traits avec la France, mais la retenue et la subtilité.
Il est grand temps que le Mali prenne conscience que la solidarité, bien qu’importante, ne doit pas se faire au détriment de la souveraineté nationale. L’Algérie, en dépit de son discours magnanime, a montré qu’elle n’hésite pas à trahir ses voisins dès que cela sert ses propres objectifs. Il vaut mieux, au fond, savoir qui est son véritable ennemi, plutôt que de croire en des alliés déguisés.
Le Mali, à l’instar de tout peuple digne, doit apprendre à distinguer les vrais frères des faux amis, et à ne plus commettre l’erreur de placer sa confiance là où elle ne sera pas honorée.
Manda Cissé