Fumée blanche au Vatican, un pape a été élu

Fumée blanche au Vatican, un pape a été élu. © DR

De la fumée blanche est sortie jeudi peu après 16H00 GMT de la cheminée de la chapelle Sixtine, annonçant l’élection d’un nouveau pape par les cardinaux réunis en conclave depuis mercredi.

Des milliers de fidèles et touristes massés sur la place Saint-Pierre ont salué avec des acclamations de joie et des applaudissements l’apparition des volutes s’échappant de la mince cheminée plantée sur le toit de la chapelle Sixtine, ont constaté des journalistes de l’AFP. Certains filmaient la fumée blanche avec leurs portables.

Les cloches de la basilique Saint-Pierre et d’autres églises de la Ville éternelle se sont mises à sonner à toute volée dans la foulée.

L’identité du 267e souverain pontife ne sera connue que dans un second temps, lorsque le cardinal « protodiacre » sortira sur le balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la célèbre formule « Habemus papam » (« nous avons un pape »), ainsi que l’identité et le nom de règne choisi par le nouveau pape.

Lors de l’élection de François en 2013, l’attente entre fumée blanche et annonce avait duré un peu plus d’une heure.

Dans la foulée, le nouveau pape sortira sur le balcon pour s’adresser aux plus de 1,4 milliard de catholiques dans le monde avec sa première bénédiction « urbi et orbi ».

Le souverain pontife a été élu à l’issue d’un scrutin qui s’annonçait très ouvert, du fait notamment du nombre record de cardinaux présents.

Il a réuni une majorité des deux tiers, c’est-à-dire au moins 89 voix, sur son nom. Mais du fait du secret absolu entourant le conclave, les détails du scrutin ne sont pas connus.

Il succède ainsi à François, décédé le 21 avril à l’âge de 88 ans, après un pontificat de 12 ans.

– « Unité de l’Eglise » –

La réunion des cardinaux avait débuté mercredi soir, au terme d’un cérémonial extrêmement codifié, et dans un isolement drastique: aucun téléphone portable n’était autorisé, et les réseaux de télécommunication étaient coupés entre les murs de la Cité du Vatican.

Sous les fresques de la chapelle Sixtine, un nombre record de 133 prélats issus de 70 pays se sont retrouvés, dont beaucoup issus des « périphéries » chères au pape François qui avait nommé quelque 80% du conclave.

Le nouveau pape devra rapidement affronter des défis considérables pour une Eglise en perte de vitesse en Europe: finances, lutte contre la pédocriminalité, baisse des vocations…

Mais il devra aussi ressouder les différents courants d’une institution où cohabitent des sensibilités culturelles très diverses, entre une Europe sécularisée et des « périphéries » en croissance.

Il lui faudra également apaiser une institution parfois bousculée par un pontificat ponctué de réformes et de prises de paroles tranchées, qui ont fait l’objet de vives critiques internes.

Lors d’une ultime messe publique mercredi matin, le doyen du collège cardinalice, l’Italien Giovanni Battista Re, avait appelé à choisir le pape « dont l’Église et l’humanité ont besoin en ce tournant si difficile, complexe et tourmenté de l’Histoire », et plaidé « pour le maintien de l’unité de l’Église ».

Parmi les « papabili » – favoris – dont le nom revient fréquemment figurent les Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa, le Maltais Mario Grech, le Français Jean-Marc Aveline , ou le Philippin Luis Antonio Tagle.

Avec AFP

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