Côte d’Ivoire: l’ex-Premier ministre Soro « peut rentrer », la justice décidera de l’application des peines

Guillaume Soro
L'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro en exil depuis quatre ans. © Facebook G. Soro

L’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro en exil depuis quatre ans, « peut rentrer » dans son pays, mais c’est la justice qui décidera de l’application de ses condamnations en Côte d’Ivoire, a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

« Guillaume Soro peut rentrer quand il veut, effectivement, le pays est ouvert », a affirmé Amadou Coulibaly à l’issue d’un Conseil des ministres.

L’application des peines auxquelles M. Soro a été condamné sera « traitée par l’administration judiciaire de notre pays », a affirmé M. Coulibaly. « C’est elle qui décide » quand « elle exécute une décision qu’elle a elle-même librement prise », a-t-il indiqué.

« Tous ceux qui voulaient rentrer sont rentrés et on les voit dans le pays, animer même parfois des réunions politiques », a-t-il assuré, rappelant les « moyens » mis en place par le président Alassane Ouattara « pour que tous ceux qui s’étaient auto-exilés puissent rentrer ».

Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000 puis Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a annoncé il y a près de deux semaines qu’il mettait fin à son exil et est revenu en Afrique.

Il avait quitté la Côte d’Ivoire en 2019, après s’être brouillé avec l’actuel président Alassane Ouattara.

Il avait été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à perpétuité un an plus tard pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Bien avant la condamnation de M. Soro en 2021, le président Ouattara avait déclaré que, pour lui, ce serait « la perpétuité ».

Depuis son retour en Afrique, M. Soro a rencontré le général Abdourahamane Tiani au Niger et le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso, deux militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat, respectivement en juillet dernier et en septembre 2022.

Avec AFP

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