CAN Maroc 2025 : une libération tardive des joueurs africains qui fait grincer des dents

CAN Maroc 2025 : une libération tardive des joueurs africains qui fait grincer des dents. © CAF

La Coupe d’Afrique des nations 2025, qui se déroulera au Maroc (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026), débute déjà sous le signe de la controverse. Les joueurs africains n’ont été libérés par leurs clubs que le lundi 15 décembre, soit une semaine après la date initialement prévue. Une décision unilatérale de la Fédération internationale de football (FIFA), prise afin de ne pas perturber le déroulement des championnats européens, mais qui suscite une vive colère du côté des sélections africaines.

En privilégiant les intérêts des ligues européennes, la FIFA a bouleversé la préparation de plusieurs équipes engagées dans la compétition. Pour de nombreux sélectionneurs, cette libération tardive complique considérablement l’organisation des stages, la mise en place des systèmes de jeu et l’intégration des joueurs, notamment ceux revenant de blessures ou en manque de temps de jeu.

Parmi les techniciens les plus remontés figure Tom Saintfiet, le sélectionneur belge du Mali. À la tête d’une équipe dont la quasi-totalité de l’effectif évolue en Europe, le technicien flamand n’a pas caché son irritation. Initialement, il espérait débuter son stage plus tôt afin de renforcer la cohésion de son groupe et travailler sereinement les aspects tactiques. Mais avec le nouveau calendrier imposé par la FIFA, cette option est devenue irréalisable.

« Nous sommes encore une fois les victimes d’un calendrier pensé sans tenir compte des réalités africaines », confie un proche de la sélection malienne. Comme le Mali, plusieurs nations doivent désormais composer avec un temps de préparation réduit, alors même que la CAN est l’une des compétitions internationales les plus exigeantes physiquement et tactiquement.

Cette situation relance le débat récurrent sur la place du football africain dans la gouvernance mondiale. Si les clubs européens bénéficient de la présence prolongée de leurs joueurs, les sélections, elles, en paient le prix. À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2025, les entraîneurs devront faire preuve d’ingéniosité pour être prêts à temps.

Malgré ces contraintes, la compétition promet d’être spectaculaire. Reste à savoir si ces conditions de préparation inégales n’auront pas un impact décisif sur le niveau de jeu et les performances des équipes africaines au Maroc.

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