L’assaut, lancé par une cinquantaine d’hommes, avait visé une brigade à Samorogouan (nord-ouest) causant la mort de trois gendarmes.
Sur dix accusés, quatre ont comparu lors du procès ouvert le 22 juillet devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Trois d’entre eux ont été reconnus coupables d' »association de malfaiteurs terroriste », « assassinats », « détention illégale d’armes » et « destruction aggravée de biens publics ».
L’un d’eux, Sangaré Lassina, a plaidé non coupable, en expliquant n’avoir pas participé à l’attaque car hors du Burkina au moment des faits.
Un autre, Dramane Sanou, a reconnu avoir apporté des médicaments aux combattants mais dit ignorer « ce qu’il se passait vraiment ».
« Je demande pardon à ceux qui ont perdu des proches. Je n’ai pas mesuré l’ampleur de la situation. Je demande pardon à la population », a-t-il plaidé.
La quatrième personne qui comparaissait, Seydou Dembélé, mineur au moment des faits, a, lui, été condamné à 5 ans d’emprisonnement, et une amende de 2 millions de FCFA (environ 3.000 euros), le tout assorti d’un sursis.
« Le jour des faits, on partait et je ne savais pas ce que je partais faire. On ne m’a rien confié là-bas, on m’a juste instruit de m’asseoir et observer », a-t-il expliqué, plaidant lui aussi « non coupable » de toutes les charges.
Selon le tribunal, tous les prévenus disposent de 15 jours pour faire appel.
L’attaque de la brigade de Samorogouan est l’une des premières connues par le Burkina Faso.
Depuis, le pays est très régulièrement frappé par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts – civils et militaires – dont près de 3.800 cette année, selon l’ONG Acled, qui répertorie les victimes de conflits dans le monde.
Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur les attaques qui continuent d’endeuiller le pays.
Un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir en septembre 2022, promettant alors de faire de la sécurité une priorité.
Avec AFP