Dans un contexte mondial marqué par la crise, l’économie d’un pays se distingue par sa capacité à faire face aux défis. Cette résilience est encore plus remarquable lorsqu’il s’agit du Mali, un pays ayant traversé, en l’espace de cinq ans, des épreuves multiples : embargo, rupture des relations avec ses partenaires européens, départ de la MINUSMA et de la force Barkhane, crise à Kidal, et rupture diplomatique avec l’Algérie. Comment un pays dans une telle situation peut-il relever la tête et retrouver sa stabilité économique ?
La réponse se trouve dans l’action d’un homme, Monsieur Alousseni Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances. Ancien banquier, formé au Mali et ayant fait toute sa carrière à la Banque Nationale pour le Développement Agricole (BNDA), Sanou est celui qui, face à des conditions particulièrement difficiles, a réussi à redresser l’économie du pays. Alors que certains prédisaient qu’il ne tiendrait pas six mois, cet homme discret et déterminé a réussi à surmonter l’impossible et à remettre l’économie du Mali sur les rails.
Depuis sa nomination en 2020, Sanou a été à la barre d’un pays frappé par des sanctions économiques sévères. L’inflation galopante, le chômage élevé et une chute vertigineuse des réserves de change menaçaient la stabilité du pays. Mais face à cette crise, le ministre a rapidement pris des mesures audacieuses pour éviter un naufrage économique. Sa première initiative a été de mettre en place une politique d’austérité budgétaire. N’ayant plus la possibilité de compter sur la Banque centrale, Sanou a dû réorganiser les finances publiques en fonction des ressources disponibles, faisant preuve d’une gestion rationnelle et pragmatique des moyens du pays.
Conscient que des réformes profondes étaient nécessaires, le ministre a lancé une série de réformes structurelles ambitieuses. Il a, par exemple, gelé les budgets d’investissement pour privilégier les dépenses de fonctionnement, tout en révisant les codes fiscaux afin d’optimiser les recettes fiscales. L’un de ses grands succès a été la mise en place d’une meilleure collecte des revenus fiscaux et douaniers, et surtout, la relance de la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT), un secteur clé qui emploie plus de 4 millions de personnes.
Son approche s’est également distinguée par une politique budgétaire stricte qui a permis de réduire les charges de l’État tout en garantissant le financement des services publics essentiels, y compris celui des forces armées. Ce choix a permis au pays de traverser la tempête sans céder au chaos, tout en consolidant les bases d’une croissance durable.
Dans le même temps, Sanou a lancé un vaste plan de mobilisation de l’épargne publique, visant à relancer la croissance tout en assurant une transition vers une économie plus diversifiée et équilibrée. Cette initiative, parmi d’autres, a permis de redresser l’économie au point de regagner la confiance des institutions financières internationales, notamment celles de Bretton Woods, qui n’ont pas hésité à saluer ses réalisations. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), l’économie malienne fait preuve d’une résilience impressionnante malgré des vents contraires importants. La croissance économique devrait atteindre 5 % en 2025, soutenue par une forte production agricole, le début de l’extraction de lithium et la poursuite de la croissance des services. Par ailleurs, la Banque Africaine de Développement (BAD), dans son Plan d’Engagement pour l’Afrique 2024, et la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ont également exprimé leur soutien au Mali, soulignant le progrès réalisé sous la direction de Sanou.
Cependant, même si le pays est sur la voie de la reprise, les défis restent nombreux. Les mesures d’austérité, bien qu’indispensables, peuvent engendrer des frustrations et des tensions sociales. Pour surmonter ces obstacles, il est impératif de diversifier les sources de revenus du pays. C’est dans cette optique que Sanou a réformé le secteur minier. Bien que cette réforme ait créé des tensions avec certaines compagnies minières, elle a permis de redéfinir la stratégie du Mali pour tirer davantage profit de ses ressources naturelles, notamment en transformant localement l’or et le coton. Cela devrait, à terme, contribuer à renforcer les finances publiques du pays de manière plus soutenue.
En dépit des difficultés, Alousseni Sanou continue de maintenir le cap. Aujourd’hui, l’économie malienne ne se contente pas de se stabiliser ; elle commence à prospérer. Grâce à ses décisions audacieuses, il a su restaurer la confiance des investisseurs et renforcer les infrastructures de base, tout en favorisant l’innovation technologique dans la collecte et la gestion des finances publiques. Cette vision stratégique est un modèle de gouvernance capable de transformer l’adversité en opportunité
Le parcours et les actions d’Alousseni Sanou témoignent qu’avec de la persévérance et une vision stratégique, il est possible d’obtenir des résultats remarquables, même dans les périodes les plus difficiles. Ces avancées n’auraient toutefois pas été possibles sans le leadership déterminé et la volonté politique de Son Excellence, le Président de la Transition, Assimi Goïta, dont l’engagement constant trace la voie du redressement national.
Manda CISSE