Affaire Rokia Traoré : une négociation avec son ex-conjoint repousse le procès

Affaire Rokia Traoré : une négociation avec son ex-conjoint repousse le procès. © DR
La chanteuse malienne Rokia Traoré, condamnée par un tribunal belge dans un conflit l’opposant à un ex-conjoint à propos de la garde de leur fille, a brièvement comparu mercredi à Bruxelles pour faire état de « discussions en cours » sur un possible arrangement à l’amiable.

La chanteuse et guitariste de 50 ans, actuellement incarcérée dans une prison bruxelloise et qui a été amenée menottée à l’audience, est censée être rejugée dans ce litige qui l’oppose depuis 2019 au dramaturge belge Jan Goossens.

En octobre 2023 le tribunal de Bruxelles l’avait condamnée par défaut, en son absence, à une peine de deux ans de prison pour « non-représentation d’enfant ». La loi belge l’autorise à être rejugée en sa présence.

Mais après un premier report de l’audience décidé fin décembre par ce tribunal, les plaidoiries sur le fond du dossier ont de nouveau été différées mercredi, à la demande de sa défense.

Les avocats de Rokia Traoré ont fait état de « discussions en cours », comparées à « un processus de médiation », et de nature à justifier le report du débat judiciaire.

« C’est une réelle avancée », même si « tout le monde reste prudent par rapport à l’historique de ce dossier », a déclaré l’un d’entre eux, Me Dimitri de Béco.

Me Sven Mary, défenseur de Jan Goossens, a confirmé les discussions en cours, sans rien dire sur leur contenu.

Ce processus est appuyé par le parquet. Ce dernier a estimé qu’il était dans l’intérêt de l’enfant du couple de voir aboutir ces négociations.

La présidente du tribunal a fixé un prochain rendez-vous au 22 janvier « pour faire le point » sur l’avancement des discussions.

La fille née en 2015 de l’union entre Jan Goossens et Rokia Traoré vit actuellement au Mali, où elle est scolarisée.

Le père reproche à la mère de l’avoir empêché de voir l’enfant depuis cinq ans et demi et de s’être constamment soustraite aux juges belges.

Leur conflit est devenue une affaire judiciaire en 2019. Cette année-là la chanteuse avait refusé de se plier à un premier jugement du tribunal de Bruxelles, entraînant l’émission d’un premier mandat d’arrêt européen. Elle avait été arrêtée à Paris en mars 2020, mais avait pris la fuite profitant d’une remise en liberté.

La chanteuse estime que l’affaire a « détruit » sa carrière. En vertu d’un nouveau mandat d’arrêt émis par la justice belge, elle avait été arrêtée en juin 2024 à l’aéroport de Rome, alors qu’elle venait donner un concert en Italie. Elle a été remise fin novembre à la Belgique.

Avec AFP

 

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