Ce mardi 22 octobre 2024 s’est réuni, à la primature, le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes. Plusieurs membres du gouvernement étaient aux côtés du premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
La réunion avait pour objet de présenter la situation actualisée des écoles occupées, inondées, endommagées et/ou effondrées sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, à la date du 21 octobre 2024, 126 écoles étaient-elles occupées, 60 libérées, 23 non fonctionnelles mais occupées, 43 restant à libérer. Au titre des écoles inondées, il y en avait 187, 137 libérées des eaux, 6 non fonctionnelles et 44 toujours inondées. Quant aux écoles effondrées et endommagées, elles étaient au nombre de 263.
Parmi les solutions immédiates proposées par le comité interministériel et qui ont déjà connu un début d’exécution selon les régions figurent, par exemple à Bamako, la distribution de tentes, le relogement des occupants des écoles dans des hôtels, à la Maison des pionniers, sous des hangars, sur le terrain de Badalabougou en plus de l’implication des maires et de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dont l’UNICEF.
La situation globale des inondations, elle, se présente comme suit du 18 au 22 octobre 2024 : 5 cas d’inondation pendant la semaine et 2 autres cas survenus la semaine passée mais rapportés à cette semaine, 39 cas d’effondrement, 2 cas de perte en vies humaines et un blessé. Une situation qui a engendré des sinistres chez 2 345 personnes. Des sinistres qui concernent, au total, du début de l’hivernage à ce jour 67 461 ménages et 351 221 personnes. Il a également été enregistré 703 cas d’inondation, 8 cas de foudre et 6 cas de vents violents.
Selon le premier ministre, qui a salué le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, et ses collaborateurs, de même que les agents du Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC) pour leur disponibilité permanente, le président de la transition a demandé d’indiquer clairement à son intention et à l’intention des Maliens si la date du 4 novembre prévue pour l’ouverture des classes pourrait être maintenue au regard de la complexité de la situation.
Choguel Kokalla Maïga a analysé les résultats fournis par les techniciens pour arriver à trois principales conclusions. «La première, c’est qu’ils ont fait une analyse complète, pour l’ensemble des régions, de la situation scolaire face aux inondations». Selon lui, la deuxième conclusion, «c’est que le ministre et ses collaborateurs ont mis beaucoup d’énergie pour discuter avec les syndicats, le SNEC et la SYNERGIE, pour pouvoir harmoniser leurs positions parce que, pour que les enfants puissent aller à l’école, il y a l’État et les enseignants qui ont la plus grande responsabilité en la matière». Il a, à ce propos, salué «l’accord parfait de vision» obtenu.
La 3e conclusion, qui «semble la plus importante et la plus attendue», découle des deux premières. C’est de savoir si la date du 4 novembre peut être raisonnablement proposée au Chef de l’État, pour qu’à son tour, il puisse la retenir et que le gouvernement informe les Maliens, au regard de la situation générale, de l’engagement et surtout de la détermination, à faire en sorte que les enfants aillent à l’école quitte à ce que les problèmes qui vont subsister soient réglés au fur et à mesure. Une position également défendue par le ministre de l’Enseignement supérieur. Le conseil des ministres de ce mercredi 23 octobre 2024 devra trancher le sujet.
Avec CCRP