Justice militaire : huit accusés à la barre, dont un civil se faisant passer pour un colonel

Justice militaire : huit accusés à la barre, dont un civil se faisant passer pour un colonel. © Dirpa

L’audience ordinaire correctionnelle du tribunal militaire a été ouverte ce mardi 9 juillet 2024 dans la salle d’audience de la direction de la justice militaire de Bamako. Au rôle du tribunal, quatre affaires étaient inscrites pour 8 personnes accusées. Ils sont accusés, entre autres, de “trafic et détention des stupéfiants”, “d’usurpation de titre et de fonction” et de “vol et violation des consignes générales militaires”. Le banc du ministère public était occupé par le colonel Soumaïla Bakayoko.

 A l’ouverture de l’audience ordinaire correctionnelle du tribunal militaire, huit personnes attendaient d’être fixé sur leurs sorts. Elles sont impliquées dans quatre affaires qui les opposent au ministère public. La première concerne un trafic et détention des stupéfiants, complicité et violation des consignes générales militaires par deux militaires et trois civiles. La deuxième, un cas de perte d’arme de guerre et violation des consignes générales militaires par un soldat de 2ème classe.

Quant à la troisième affaire, il s’agit d’une affaire d’usurpation de titre et de fonction, escroquerie et abus de confiance d’un civil se faisant passer pour un Colonel. La quatrième et la dernière affaire est un cas de vol et violation des consignes générales militaires impliquant un soldat de 2ème classe.

Après une journée d’audience, seule la 3ème affaire inscrite au rôle à savoir, l’usurpation de titre et de fonction, escroquerie et abus de confiance, a pu être jugée tandis que les autres ont été renvoyées au 30 juillet prochain. Le colonel Soumaïla Bakayoko a expliqué que pour les cas de vols et de violation de consignes générales militaires, les différents prévenus pourraient écoper d’une peine allant de deux à cinq ans de prison si leur culpabilité est établie. Il a souligné que l’audience correctionnelle permet de donner un exemple à ceux qui seront tentés de reproduire les mêmes actes.

Selon le colonel Bagayogo, le statut de l’armée en vigueur stipule que, lorsqu’un militaire est condamné pour des questions de vol d’armes et de munitions de guerre, c’est la radiation. Le colonel a signalé que les cas d’escroquerie et d’usurpation de titre sont relatifs au recrutement dans l’armée. Il a par ailleurs, noté que malgré les condamnations des prévenus militaires, des cas de vols d’armes et de munitions existent toujours dans les rangs de l’armée avant de préciser qu’au cours de cette audience, le sort de ces prévenus sera débattu.

Adama Tembely/Malikonews.com

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