Un ancien responsable du PMU au Mali condamné à Paris pour corruption passive

Un ancien responsable du PMU au Mali condamné à Paris pour corruption passive. ©️DR

Un ancien dirigeant du PMU au Mali a été condamné mardi à un an de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende à Paris pour avoir, contre 79.000 euros, facilité l’obtention de marchés à une société française de supports pour les paris hippiques, entre 2007 et 2012.

L’homme, âgé de 74 ans, comparaissait pour corruption passive d’agent public étranger dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

La présidente Bénédicte de Perthuis a homologué la peine proposée par le parquet national financier (PNF): 12 mois de prison avec sursis et une amende de 15.000 euros dont 10.000 euros avec sursis.

Le prévenu, atteint de pathologies graves et ne pouvant parler, a reconnu d’un hochement de tête les faits.

Il est accusé d’avoir, en tant que directeur général du PMU-Mali (Pari mutuel urbain du Mali), société de jeux de hasard et paris hippiques, joué un rôle dans l’attribution de marchés à la société française PMC (Pari mutuel Chauvin).

Il a conclu un contrat en janvier 2007 avec cette société, spécialisée dans la conception d’équipements et de systèmes informatiques pour les paris hippiques, renouvelé via deux avenants en 2008 et 2012.

En contrepartie, le directeur général a perçu de la part de PMC près de 79.000 euros.

« Son casier judiciaire est vierge et les faits sont anciens », a rappelé son avocat, soulignant l' »état de santé dramatique » de son client et ses « faibles ressources ».

Les faits de corruption d’agent public étranger « sont relativement difficiles à établir d’un point de vue probatoire », a souligné la représentante du parquet financier, Claire Le Maner.

La société PMU était détenue à 15% par l’Etat malien et le prévenu avait été nommé par le gouvernement malien pour occuper ces fonctions, a-t-elle précisé.

L’enquête a débuté par un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l’Economie, portant sur l’existence de flux suspects au bénéfice du prévenu.

« Même si la peine d’amende peut sembler faible au titre de la corruption, nous avons apprécié que (le prévenu) n’ait pas cherché à jouer la montre et veuille mettre la procédure derrière lui », a souligné Mme Le Maner.

Avec AFP

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