La cheffe du parti français Rassemblement national (RN, extrême droite) Marine Le Pen a été reçue en audience samedi par le chef de l’Etat tchadien, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, au palais d’Amdjarass, a indiqué la présidence tchadienne.
« C’est une visite purement parlementaire. Le peuple tchadien a confiance en cette dame (…) Nous espérons voir Le Pen présidente de France en 2027 », a déclaré à la presse Amssadene Maide Hangata, la vice-présidente du groupe parlementaire MPS (au pouvoir).
« Elle a souhaité venir au Tchad et l’aval lui a été donné comme ce fut le cas par le passé. Et c’est elle qui a sollicité une audience avec le président », a expliqué à l’AFP un conseiller du chef de l’Etat sous le couvert de l’anonymat.
La triple candidate à la présidentielle française, battue en 2017 et en 2022 au second tour par Emmanuel Macron, s’était déjà rendue au Tchad en 2017, s’entretenant alors avec Idriss Déby Itno, père et prédécesseur de l’actuel président.
Propulsé au pouvoir par une junte après la mort de son père en avril 2021, le fils Déby a remporté ces derniers mois toutes les élections organisées pour sortir de la transition – présidentielle, législatives, sénatoriales et locales-, toutes dénoncées comme truquées par l’opposition.
Sous son mandat, le Tchad a obtenu fin janvier le retrait total des troupes maintenues par la France après la rupture surprise de l’accord de coopération militaire entre les deux pays fin novembre 2024.
En janvier, les propos du président français Emmanuel Macron sur « l’ingratitude » des pays africains vis-à-vis de l’armée française avaient suscité les foudres du maréchal Déby.
Les relations avaient commencé à se tendre l’été dernier quand la justice française avait ouvert une enquête le ciblant pour « détournement de fonds publics » et « recel », notamment à cause de dépenses à Paris.
Depuis, le Tchad a renforcé sa coopération avec les Émirats arabes Unis, la Hongrie, la Turquie et la Russie.
Avec AFP