Le gouvernement burkinabè a indiqué que la suspension, par l’administration américaine, de la délivrance de visas touristiques et étudiants au Burkina Faso s’apparente à une forme de chantage, en réaction aux maintes refus de Ouagadougou d’accepter sur son territoire, la déportation de migrants jugés illégaux par Washington.
Jeudi, l’ambassade des États-Unis d’Amérique a annoncé la suspension de la délivrance d’une certaine catégorie de visas au Burkina Faso et a renvoyé les Burkinabè vers le Togo pour l’obtention de ces documents.
Quelques heures plus tard, le chef de la diplomatie burkinabè, Karamogo Jean Marie Traoré, a précisé, sur la base d’une note verbale reçue de l’ambassade, qu’il s’agit des visas touristiques et étudiants.
Il s’est dit surpris par cette décision et a affirmé qu’elle intervient après plusieurs tentatives de Washington d’obtenir de Ouagadougou la déportation de migrants jugés illégaux.
Selon le ministre, la dernière tentative a eu lieu le mercredi 8 octobre 2025, soit la veille de l’annonce de la suspension temporaire de la délivrance des visas.
Karamogo Jean Marie Traoré a indiqué que la partie américaine a surtout voulu profiter de la gratuité des visas pour les citoyens africains, décidée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.
D’après lui, cette mesure de gratuité concerne les citoyens qui choisissent de venir librement au Burkina Faso, et non ceux qu’on souhaite y contraindre.
Le ministre a réaffirmé à plusieurs reprises que le Burkina Faso n’est pas une terre de déportation, mais une terre d’accueil et d’hospitalité.
Enfin, le ministre des Affaires étrangères a précisé que son pays appliquera le principe de réciprocité, sans pour autant compromettre l’amitié, la fraternité et la solidarité.
Agence d’Information du Burkina