S&P rehausse la note de la dette publique de la Côte d’Ivoire

S&P rehausse la note de la dette publique de la Côte d'Ivoire. © DR
L’agence de notation S&P a annoncé vendredi réviser à la hausse la notation de la dette publique ivoirienne, la passant de « BB- » à « BB » et y ajoutant une perspective stable, soulignant notamment la rôle essentiel de la banque centrale de la zone CFA face aux chocs externes.

Malgré les nombreux soubresauts de l’économie mondiale, de la pandémie de Covid-19 aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Côte d’Ivoire a vu son économie connaître une croissance annuelle de 5,6% entre 2019 et 2024.

« De notre point de vue, les actions mises en place par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest ont ancré les économies des États membres, assurant la stabilité des prix et une couverture suffisante en terme de réserves de devises », a détaillé l’agence de notation.

« Nous anticipons un déficit de 3% l’année prochaine et un déficit de la balance commerciale qui devrait se réduire du fait des prix plus élevés du cacao et une hausse des exportations minières », a-t-elle ajouté dans son communiqué.

S&P avertit cependant sur les risques de déséquilibres concernant les besoins en financements externes ou en cas de tensions politiques à venir « qui n’apparaît cependant pas dans notre scénario de base ».

L’agence n’anticipe pas de mouvement à venir de la notation de la dette ivoirienne, estimant que les risques en terme de besoin de financements externes sont notamment contrebalancés par les perspectives de croissance solide, le soutien des principaux partenaires de la Côte d’Ivoire et une réduction du déficit public.

Le Fonds monétaire international (FMI) a notamment validé le 10 octobre une nouvelle tranche de financement dans le cadre du programme d’aide en cours avec la Côte d’Ivoire, ouvrant la voie à un déboursement supplémentaire de 825 millions de dollars sur les 4,8 milliards actuellement prévus.

La Côte d’Ivoire a lancé plusieurs programmes d’investissements, notamment dans le secteur-clé du cacao, afin de se doter d’une industrie de transformation, qui est jusqu’ici principalement réalisée hors du pays, pourtant premier producteur mondial de fèves de cacao.

Avec AFP

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