M. Sonko, figure dominante de la politique sénégalaise ces dernières années, a indiqué à des journalistes qu’il renonçait au mandat de député remporté aux élections parlementaires du 17 novembre, à l’occasion de l’installation de la nouvelle Assemblée.
M. Sonko a été nommé Premier ministre en avril au lendemain de la victoire de son bras droit Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle, succès dont il est l’architecte. En novembre, il était tête de liste de son parti, le Pastef, vainqueur des législatives, avec 130 des 165 sièges de l’Assemblée nationale.
« Je reste à la Primature (le poste de Premier ministre). J’étais venu déposer ma lettre de démission en tant que député », a-t-il dit à l’extérieur de l’Assemblée.
« Nous avons entamé un travail à la Primature. Le président a besoin de moi à ses côtés. On continue ce travail », a-t-il dit.
Les fonctions parlementaires et gouvernementales étant incompatibles, M. Sonko sera remplacé à l’Assemblée par le suivant sur la liste du Pastef.
La campagne des législatives a soulevé des interrogations sur la place de M. Sonko au sein des institutions. Des voix se sont élevées pour plaider qu’il occupe la présidence du Parlement pour parer les conséquences d’un éventuel conflit à la tête de l’exécutif avec un président qui lui doit sa position.
Avec AFP