« Nous agirons en nous engageant diplomatiquement pour convaincre que la solution marocaine est la seule au sein de l’Union européenne, aux Nations unies », a-t-il déclaré devant la communauté française du Maroc au dernier jour d’une visite d’État débutée lundi.
Le président français a suscité les applaudissements nourris du Parlement marocain mardi en réaffirmant que « le présent et l’avenir » de ce territoire disputé « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Une position déjà énoncée cet été dans une lettre au roi Mohammed VI, qui avait ouvert la voie à cette visite d’État maintes fois repoussée.
L’ex-colonie espagnole du Sahara occidental, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
« Nous agirons aussi dans la région avec l’Union africaine, convaincus que cette solution est celle qui va permettre d’apporter davantage de sécurité, de paix dans le Sahara mais également au Sahel et dans toute la sous-région », a estimé Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat a aussi réitéré l’engagement de la France à agir « pour qu’on puisse poursuivre le développement économique et social du Sahara occidental, qui est un impératif », saluant au passage « les efforts faits par le Maroc à cet égard ».
« Et l’Agence française de Développement (AFD) et nos entreprises continueront de le faire dans un cadre (juridique) qui a été sécurisé », a-t-il assuré sous les applaudissements.
La Cour de justice de l’Union européenne a invalidé début octobre deux accords commerciaux conclus entre le Maroc et l’Union européenne, laissant craindre que le Front Polisario ne conteste aussi des signatures de contrats commerciaux.
Selon Paris toutefois, elle a d’une certaine façon donné « plus de sécurité juridique » aux entreprises en fixant des « critères », dont le consentement du peuple sahraoui à la conclusion de ces accords, qui ne sont « pas insurmontables ».
Plusieurs entreprises françaises, dont Engie et MGH Energy, ont signé durant la visite des accords visant à la production d’énergies vertes et e-carburants depuis le Sahara occidental, un eldorado comme le reste du Maroc pour les renouvelables avec son ensoleillement et son exposition au vent.
La France a aussi promis d’accroître son « action consulaire » – depuis son consulat d’Agadir – et « culturelle » au Sahara occidental, avec notamment l’ouverture d’une Alliance française.
Elle va aussi « rendre possible la tenue du brevet et du baccalauréat dans les écoles de Dakhla », une des principales villes de ce territoire, a annoncé le chef de l’État.
Avec AFP