Dans un communiqué publié ce 04 février, le M5RFP-Mali Kura et le parti Yelema, ont exhorté le gouvernement de reconsidérer sa décision de se retirer de la Cédéao. Les deux organisations politiques ont également évoqué un manque de consultation des forces vives du pays sur cette décision. Le Rassemblement pour le Mali – RPM, a aussi notifié ses profondes inquiétudes sur les conséquences de ce retrait sur les conditions de vie des maliens.
Les trois gouvernements sahéliens ont annoncé concomitamment, ce 28 janvier dans un communiqué conjoint leur décision de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, il s’agit du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Pour des raisons liées à l’instrumentalisation de l’organisation sous-régionale par des puissances étrangères, estiment-ils, notamment.
En réaction à cette décision de retrait du Mali, le parti Yelema (Le Changement) et le M5RFP – Mali Kura, ont évoqué leurs surprises, « comme beaucoup d’autres forces vives, par la décision des autorités de la transition, relative au retrait du Mali de la Cédéao, avec effet immédiat ».
Selon eux, cette décision vient « compliquer davantage la crise multidimensionnelle du pays, dont la première victime est le citoyen malien, déjà suffisamment éprouvé »
Ils ont tenu a rappelé dans leur communiqué, « la dimension africaine de la révolution citoyenne malienne » et « croient que notre pays, notre sous-région et l’Afrique doivent définir leur propre horizon à la faveur des mutations en cours. Ce qui devrait justifier une initiative forte de refondation de la Cédéao, et non pas notre divorce ».
Par ailleurs, les deux entités politiques, ont regretté une telle décision et interpellé « les autorités sur les fâcheuses conséquences économiques, politiques et sociales d’un tel retrait, pour nos compatriotes installés hors du pays, notre secteur privé et notre diplomatie ».
Le M5RFP – Mali Kura et le parti Yelema, ont invité les autorités maliennes « à reconsidérer leur décision de retrait de la Cédéao, notre organisation commune », et les ont exhortés plutôt à porter « leurs efforts sur l’identification des insuffisances de la Cédéao, afin d’y proposer les réponses idoines ».
« Un comité d’experts »
Dans son communiqué publié, le 1er février, l’ancien parti au pouvoir, le RPM a, pour sa part, annoncé la création d’un comité d’experts au sein du parti pour analyser les contours de cette décision qui « engage tout notre ensemble national et ses conséquences sur la situation socio-économique, politique, humanitaire et sécuritaire du pays ». Le parti, à l’effigie du tisserand, a encouragé le gouvernement à accélérer la mise en place du comité de pilotage de haut niveau, annoncé par les autorités à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire sur ce retrait.
Il a en outre fait part de ses profondes inquiétudes sur les conséquences de cette décision sur “les conditions de vie des citoyens maliens tant de l’intérieur que ceux établis à l’extérieur et sur l’économie du pays”.
Le RPM a également indiqué que le Mali, est l’un des pays fondateurs de la Cédéao et « a consenti d’énormes efforts pour la construction de cette union en conformité avec notre idéal de l’unité et de l’intégration africaine consacré dans toutes les constitutions » du pays.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com
