Retrait du Mali de la CEDEAO : Bamako donne ses raisons et apporte des précisions

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Crédit photo Facebook Présidence du Mali

Après le retrait annoncé du Mali de la CEDEAO, il s’est tenu hier lundi 29 janvier, un conseil extraordinaire des ministres présidé par le Président de la Transition, le colonel Assimi GOÏTA. Il ressort de ce conseil des ministres dont l’ordre du jour portait sur les raisons et les opportunités du retrait du Mali de la CEDEAO, que la décision ouvre des opportunités économiques pour le Mali.

La CEDEAO et l’AES, c’est plutôt un duel qu’un duo. Le divorce est presque consommé entre ces organisations et le Mali met le turbo. Dans un conseil extraordinaire des ministres tenu pour la circonstance, Bamako se justifie et présente des ‘’opportunités’’ dues à son retrait et des autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).  

A l’issue de cette session extraordinaire, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a souligné, que, ‘’le retrait des trois pays, le Mali, le Burkina Faso, et le Niger, de la CEDEAO était une décision nécessaire en raison de la menace que cette organisation représentait pour la souveraineté et les intérêts vitaux de ces nations’’. Selon le communiqué du compte rendu de ce conseil, le chef de la diplomatie malienne a indiqué que ‘’la CEDEAO avait été détournée de ses principes fondateurs et utilisée contre les institutions, les États, et les populations des pays membres’’.

Pour M. Diop, cite le communiqué, ‘’les Chefs d’État avaient pris cette décision dans l’intérêt de la survie des pays concernés, mettant en avant les trois principes énoncés par le président de la transition : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des choix des partenaires opérés par le Mali, la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises’’. Il a aussi mentionné ‘’la nécessité pour les pays de travailler dans leur intérêt, en dehors des influences extérieures néfastes’’.

Opportunités économiques

La note explique que le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a apporté des précisions sur les opportunités économiques que ce retrait offrait aux pays de l’Alliance des États du Sahel. Selon le quotidien national, l’Essor, le ministre de l’économie a noté que le budget national va automatiquement connaître un accroissement de 21 milliards de Fcfa.

M. Sanou a mis en avant la possibilité de développer un marché intérieur fort, stimulant la croissance économique et assurant une autonomie politique et économique. Il a également souligné les avantages financiers, notamment en termes de balance commerciale et d’investissements directs étrangers, qui découlent de cette décision. Le communiqué précise qu’il a insisté sur la flexibilité nouvellement acquise pour négocier avec d’autres pays et la capacité de protéger les entreprises locales.

Le ministre de l’Economie et des Finances a ensuite rappelé que le Mali avait surmonté des défis par le passé et exprimé sa confiance dans la résilience et l’intelligence du pays pour prendre en main son destin.

Les deux ministres qui étaient face à la presse ont souligné que, ‘’cette décision de retrait de la CEDEAO ouvrait des perspectives considérables pour l’autonomie politique et économique des pays de l’AES, tout en soulignant la nécessité de travailler ensemble pour concrétiser les objectifs de refondation initiés par les plus hautes autorités’’.

Adama Tembely/©️ Malikonews.com

 

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