Le chef du gouvernement a invité les orpailleurs du Mali à ‘’s’investir pleinement’’ pour que l’or du Mali brille pour les Maliens. Il l’a déclaré ce jeudi 18 avril en marge de la visite de la Fédération nationale des orpailleurs du Mali (FNOM) à la primature. La fédération était venue présenter son nouveau bureau au premier ministre et ‘’réaffirmer’’ son engagement dans la ‘’reconquête économique à travers l’orpaillage’’.
Pour le premier ministre, chaque année, le Mali perd d’importantes ressources financières dans le secteur minier. Donc, la nécessité de régulation s’impose pour que ‘’l’or brille pour le Mali’’. C’est dans cette optique que le patron de l’administration a invité la Fédération nationale des orpailleurs du Mali. Le chef du gouvernement était droit dans ses bottes. Il a instruit aux orpailleurs de ‘’travailler pour le Mali contre les mineurs délinquants’’ (entendez orpailleurs clandestins) en les informant que le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, garde un ‘’œil vigilant’’ sur la situation de l’exploitation non seulement de l’or, mais aussi des mines en général partout au Mali.
En tenant compte d’une des préoccupations des orpailleurs, le premier ministre a promis que, ‘’sous la direction du chef de l’Etat, le pillage des ressources minières par les sociétés étrangères et l’organisation de l’orpaillage changeront complètement grâce à la régulation et au contrôle’’.
Pour sa part, la délégation de la Fédération nationale des orpailleurs du Mali conduite par Seydou Keïta a également promis que son organisation s’engage dans la ‘’reconquête économique à travers l’orpaillage pour que l’or brille pour tous les Malien’’. Selon lui, dans cette reconquête ‘’la route est épineuse’’. Il a évoqué un certain nombre de difficultés qui seraient des entraves à cette ‘’reconquête’’ dont ‘’l’exploitation illégale, la détérioration de l’environnement, le travail des enfants mineurs dans l’orpaillage, le non-recensement des orpailleurs, la non-détention de papiers administratifs par les orpailleur’’.
Pour y faire face et permettre aux autorités l’atteinte de leurs objectifs, la FNOM demande l’accompagnement de l’Etat. Autre fléau qui mine le secteur minier est, selon Seydou Keita, l’exploitation illégale des ressources minières par les sociétés étrangères qui procèdent à ‘’l’exportation illégale de l’or en faisant décoller de petits avions directement des sites miniers vers l’extérieur’’, a-t-il déploré. Pour lui, ‘’dans certaines communes, il existe plus de cent sites d’orpaillage et, à eux seuls, les orpailleurs produisent plus que les quinze mines officielles en activité réunies’’. Il a réconforté le premier en lui rassurant que l’Etat gagnerait à garder un œil vigilant sur la situation.
Adama Tembely/©️ Malikonews.com
