« Nous sommes en train de négocier, au niveau ministériel, dans la perspective de pouvoir très prochainement réunir les deux chefs d’Etat de la RDC et du Rwanda, pour un échange direct sur le besoin inaliénable de parvenir à la paix définitive », a déclaré M. Lourenço à l’occasion d’une visite officielle en Côte d’Ivoire.
« La seule issue est, sans aucun doute, de tenter de résoudre ce conflit autour d’une table de négociation. C’est ce que nous sommes en train de faire », a-t-il ajouté.
Une telle rencontre entre MM. Kagame et Tshisekedi est à l’étude depuis le début de l’année mais ne s’est pas encore concrétisée.
Mardi, M. Lourenço avait exprimé sa « très vive préoccupation » concernant la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu.
L’est de la RDC, région riche en minerais notamment, est le théâtre depuis 30 ans de violences de groupes armés, locaux ou étrangers, issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990.
Le M23 s’est emparé en deux ans et demi de vastes pans de territoire, allant jusqu’à encercler presque entièrement Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où ont afflué des centaines de milliers de déplacés.
A l’occasion de cette visite à Abidjan, qui s’achèvera vendredi, l’Angola et la Côte d’Ivoire ont par ailleurs signé une quinzaine d’accords bilatéraux, notamment dans les secteurs agricole et pétrolier.
M. Lourenço a salué le « potentiel agricole » de la Côte d’Ivoire dont il a souhaité s’inspirer tout en se disant « ouvert à partager » l’expérience de Luanda en matière d’exploitation des hydrocarbures.
« Nous avons tous deux un intérêt particulier pour échanger les connaissances et expériences dans le domaine des hydrocarbures et de l’agriculture », a abondé le président ivoirien Alassane Ouattara.
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne après le Nigeria, tandis que la Côte d’Ivoire a démarré l’an dernier l’exploitation d’un grand gisement de pétrole et de gaz.
Avec AFP