Au moins 10 civils ont été tués samedi dans des attaques attribuées aux rebelles ADF, affiliés au groupe jihadiste Etat islamique, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources locales.
Les attaques ont eu lieu sur le territoire de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu.
« Les ADF ont fait deux attaques simultanées dans la matinée de ce samedi 10 août 2024 à Mukoni, village situé à deux kilomètres de centre de Mamove, territoire de Beni », a déclaré à l’AFP Kinos Katuo, président de la société civile de la localité de Mamove.
Les Forces démocratiques alliés (ADF), à l’origine essentiellement des rebelles ougandais musulmans, sévissent depuis trois décennies dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils.
« Nous avons été encore touchés par une incursion des ADF (…) 10 civils ont été tués, mais c’est un bilan provisoire », a indiqué Léon Siviwe, chef du secteur administratif de Beni-Mbau, où les attaques ont eu lieu.
Il a ajouté avoir été informé que plus de 10 personnes, hommes et femmes, avaient été tuées.
Selon un survivant interrogé par l’AFP, les rebelles ont incendié des habitations.
Les ADF ont également été accusées d’avoir mené une attaque fin juillet qui avait fait 20 morts.
Depuis fin 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF dans le Nord-Kivu et la province d’Ituri voisine, sans réussir pour le moment à empêcher les attaques meurtrières contre les civils.
Les ADF avaient fait allégeance en 2019 au groupe jihadiste Etat islamique, qui les présente comme sa branche centre-africaine.
Le groupe a commis de nombreux massacres de civils en RDC, mais aussi des attaques en Ouganda voisin.
Avec AFP