Des affrontements sont en cours mardi dans l’est de la République du Congo après deux jours d’une relative accalmie, des combattants du M23 et des troupes rwandaises ayant attaqué à l’aube des positions congolaises dans la province du Sud-Kivu, selon des sources sécuritaires et locales.
A l’issue d’un sommet samedi en Tanzanie, les dirigeants d’Afrique australe et de l’Est avaient appelé à un cessez-le-feu dans les cinq jours. Le président rwandais Paul Kagame était présent au sommet tandis que son homologue congolais Félix Tshisekedi participait en visioconférence.
Dans la foulée sur le terrain, le conflit qui s’était installé dans le Sud-Kivu après la prise fin janvier de Goma, capitale de la province voisine du Nord-Kivu, a connu une baisse d’intensité.
Mais depuis l’aube mardi, des « détonations d’armes lourdes » retentissent près de la localité d’Ihusi, à environ 70 kilomètres de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, et à 40 kilomètres de l’aéroport provincial de Kavumu, selon des sources locales.
D’après des sources sécuritaires, le M23 et ses alliés rwandais ont attaqué de positions des forces armées congolaises (FARDC). Des renforts de l’armée congolaise sont en mouvement vers Kavumu, qui abrite sa principale base militaire dans la région, toujours selon des sources sécuritaires.
Le conflit s’est récemment accéléré dans cette région riche en ressources naturelles. Il dure depuis plus de trois ans. La RDC réclame de la communauté internationale des sanctions contre le Rwanda.
Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller ses ressources naturelles. Le Rwanda nie et dénonce la menace dans l’est de la RDC de groupes armés qui lui sont hostiles, notamment ceux créés par d’ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
Aucune des tentatives diplomatiques pour résoudre la crise n’a jusqu’ici abouti.
Avec AFP