A partir de 02H00 dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, selon plusieurs témoins vivant dans le quartier de la prison de Makala et interrogés par l’AFP.
Daddi Soso, un électricien d’une quarantaine d’années, a dit avoir vu des véhicules des forces de l’ordre transporter des corps au petit matin.
Aucun détail n’a été communiqué sur le nombre de détenus qui ont tenté de prendre la fuite, ni sur les circonstances. Mais en milieu de matinée lundi, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya assurait à la télévision nationale que la situation était « sous contrôle ».
Selon le bilan donné mardi par le ministre de l’Intérieur, certains seraient morts « par bousculade, étouffement ». Le ministre a également évoqué « quelques femmes violées », sans plus de précision sur leur identité.
Les blessés ont été « pris en charge par le gouvernement pour des soins appropriés », a ajouté M. Shabani.
Une partie des bâtiments du centre pénitentiaire, hébergeant les services administratifs, a par ailleurs été incendiée.
Le ministre de la Justice a indiqué lundi que des enquêtes sont en cours « pour identifier et sanctionner sévèrement les commanditaires de ces actes des sabotage ».
La prison de Makala, d’une capacité de 1.500 places mais en grave surpopulation, héberge entre 14.000 et 15.000 prisonniers, selon les statistiques officielles.
En 2017, une attaque nocturne par des hommes armés avait conduit à l’évasion de plus de 4.000 détenus.
Avec AFP