Rassemblement à Paris en mémoire d’Aboubakar Cissé et contre l’islamophobie

Rassemblement à Paris en mémoire d'Aboubakar Cissé et contre l'islamophobie. © DR

Au moins un millier de personnes se sont rassemblées jeudi à Paris pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, un musulman tué la semaine dernière dans une mosquée du Gard, dans le sud de la France, et dénoncer l' »islamophobie », a constaté une journaliste de l’AFP.

« Le racisme tue, non à la haine contre les musulmans », a-t-on pu lire sur des pancartes tenues par des manifestants réunis à l’appel de l’association SOS Racisme et de la militante Assa Traoré.

« Je n’ai pas l’impression que l’on (les musulmans) soit entendu et représenté dans les médias ou au gouvernement. Si cela avait été une victime d’une autre religion, d’un autre nom et d’une autre culture nous, nous aurions été au soutien. Il existe un deux poids deux mesures », commente Yasmina, 52 ans, fonctionnaire, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

« On arrive encore à dire que ce n’était pas un musulman qui était visé mais on ne va pas se mentir, il n’y a que les musulmans en France qui fréquentent les mosquées. À un moment il faut poser les mots comme on le fait à juste titre contre l’antisémitisme, et appeler ça de l’islamophobie », a souligné Myriam, 30 ans, assistante dentaire, qui n’a pas souhaité non plus donner son nom.

Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, a été lardé de plusieurs dizaines de coups de couteau dans la mosquée de La Grand-Combe, où il était venu tôt comme chaque semaine pour faire le ménage, avant la prière du vendredi.

Son assassin, un Français d’origine bosnienne de 21 ans, s’est rendu à la police italienne.

Dans la vidéo qu’il avait lui-même réalisée juste après son meurtre, le suspect a insulté la religion de sa victime.

La justice française a ouvert une information judiciaire pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion.

Outre une marche blanche à La Grand-Combe, un rassemblement en mémoire de la victime et contre l’islamophobie a déjà été organisé dimanche à Paris et une manifestation s’est déroulée mardi à Lyon, grande ville du centre-est de la France.

Avec AFP

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