A ce stade du décompte des voix, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis début 2019 et candidat à un second mandat de cinq ans, réalise selon la Céni un score de 81,4%.
Suivent l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi (15,18%) et l’autre opposant Martin Fayulu (1,2%). La vingtaine d’autres candidats qui étaient sur les rangs, notamment le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, n’atteignent pas 1%.
La Céni n’a pas établi le taux de participation mais décidé de diffuser progressivement depuis vendredi les résultats de la présidentielle, organisée en même temps que les législatives, provinciales et locales, pour lesquelles les résultats seront publiés plus tard.
Le quadruple scrutin était prévu sur une journée, le 20, mais il a été prolongé en raison de multiples problèmes logistiques, officiellement d’une journée mais jusqu’à Noël dans certaines zones reculées.
Les candidats de l’opposition ont dénoncé dès le premier jour le « chaos » et les « irrégularités » ayant selon eux entaché le vote.
Certains prévoient une manifestation pour mercredi prochain, d’autres demandent l’annulation pure et simple des élections. L’archevêque catholique de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a quant à lui qualifié les élections de « gigantesque désordre », dimanche soir durant sa messe de Noël.
Comme une quinzaine d’ambassades avant lui, le prélat a appelé à « la prudence et la retenue », dans un pays à l’histoire politique agitée et souvent marquée par des violences, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.
En plus de la suspicion des opposants depuis le début du processus électoral, la campagne a été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, qui connaît un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.
Avec AFP