Plus de 8,7 millions d’électeurs ivoiriens sont appelés aux urnes, ce samedi 25 octobre 2025, pour élire le président de la République parmi cinq candidats en lice, dont le chef d’Etat sortant, Alassane Ouattara, qui espère remporter le scrutin dès le 1er tour.
A Abidjan, comme à l’intérieur du pays, le vote a débuté, sous une très haute surveillance sécuritaire, dans un contexte d’invalidation des candidatures des principaux leaders de l’opposition, notamment l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (PPA-CI), Tidjane Thiam (PDCI) et Affi N’Guessan (FPI), a constaté APA.
Les bureaux de vote ouvrent, selon le temps réglementaire, de 8h00 à 18 heures sur toute l’étendue du territoire national. A Marcory, dans le Sud d’Abidjan, les bureaux de vote n’ont pas vite ouvert. Déjà, les forces de l’ordre étaient positionnées au sein des centres de vote.
Les entrées des électeurs étaient contrôlées par des policiers et des gendarmes. « Il faut que je rende compte », confie une dame agent de police, qui photographie notre accréditation presse, accordée par la Commission électorale indépendante (CEI) dans l’enceinte de l’Ecole publique Assamoi Alphonse.
Au Groupe scolaire Stade, un gros retard était observé. Jusqu’à 8h30, plusieurs bureaux de vote n’avaient pas encore admis de votant. Au niveau du bureau de vote 3, seulement deux personnes ont voté autour de 8h45 (GMT, heure locale).
Les leaders de l’opposition ont appelé à ne pas voter, dénonçant une « exclusion » à ces joutes électorales. Dans une interview accordée au journaliste Alain Foka, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié cette élection « de coup d’Etat » et de « braquage » électoral.
Le 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel ivoirien a publié la liste définitive des cinq candidats retenus pour l’élection du 25 octobre, parmi lesquels figure le président Ouattara, qui brigue un quatrième quinquennat, jugé anticonstitutionnel par l’opposition.
Les candidatures de deux opposants, notamment l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, qui s’étaient associés en juin pour réclamer une alternance politique ont été rejetées, pour cause de décision judiciaire.
Le Conseil national de sécurité a indiqué que toutes les « mesures nécessaires » seraient prises pour maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays, notamment l’interdiction des rassemblements visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.
Après une interdiction d’une marche le 4 octobre, les partis d’opposition ont annoncé une nouvelle date de rassemblement pour le 11 octobre 2025. Ce jour-là, des groupes de jeunes qui tentaient de se rassembler ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et des manifestants ont été arrêtés.
Plusieurs observateurs internationaux sillonnent des bureaux de vote pour s’assurer du bon déroulement du scrutin présidentiel. Quelque 44 000 soldats ont été déployés pour sécuriser la présidentielle du 25 octobre 2025. A Yamoussoukro, un couvre-feu a été imposé à la veille du scrutin à la suite d’actes de vandalisme ayant visé le bureau de la CEI locale.
Avec Apanews



