Sous le haut patronage de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, et à l’initiative du ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, M. Mossa Ag Attaher, Bamako a accueilli, du 17 au 19 juillet 2025, la première édition du Forum International de la Diaspora (FID). Trois jours durant, la capitale malienne a résonné au rythme des échanges, des ambitions partagées et des synergies prometteuses entre les fils et filles du Mali, venus des quatre coins du monde.
Une ouverture solennelle placée sous le sceau du dialogue stratégique
L’ouverture officielle, tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), a donné le ton d’un forum résolument tourné vers l’action. Dans un discours à la fois inspirant et ferme, le ministre Ag Attaher a rappelé l’importance cruciale de la diaspora, forte de six millions de membres dans l’édification d’un Mali uni, prospère et souverain. Avec plus de 700 milliards FCFA de transferts en 2023, la diaspora malienne est bien plus qu’un soutien économique, elle est un partenaire stratégique du développement national.
Des échanges riches et des perspectives plurielles
Tout au long du forum, panels thématiques, conférences, ateliers et rencontres de réseautage ont rassemblé des profils variés (experts, décideurs, membres de la diaspora, institutions et partenaires) autour de thématiques cruciales comme l’investissements productifs, le retour des talents, l’innovation, l’entrepreneuriat, ou encore le transfert de compétences.
Une participante, directrice des ressources humaines d’un groupe, a salué la qualité des interventions et la richesse des échanges, tout en appelant à une plus grande implication du secteur privé dans les prochaines éditions. « Le dialogue était stimulant, mais aurait gagné à intégrer davantage les voix du monde de l’entreprise : dirigeants, DRH, formateurs… », a-t-elle souligné.
Une vision structurée pour un partenariat durable
Sous le thème « Enjeux et défis pour une diaspora au cœur du développement économique national », le FID a donné lieu à des propositions concrètes et audacieuses :
- Création d’une banque d’investissement dédiée à la diaspora ;
- Lancement d’un guichet unique au sein de l’API-Mali ;
- Mise en place d’incitations fiscales et d’un cadre réglementaire attractif ;
- Développement de projets innovants et de start-ups ;
- Consolidation de ponts entre acteurs locaux et internationaux.
Le ministre Ag Attaher a insisté sur la nécessité de traduire les intentions en actions, à travers la signature d’accords, la création de passerelles institutionnelles, et la mise en œuvre de protocoles d’investissement et de transfert de savoir-faire.
Une dynamique à ancrer dans la durée
Ce premier forum marque un tournant dans la relation entre l’État malien et sa diaspora. Il a jeté les bases d’un dialogue régulier et structuré, inscrit dans une logique de co-construction du développement national. Les participants s’accordent à dire que cette édition inaugurale fut une réussite, tant par la qualité des échanges que par la volonté manifeste d’ancrer les partenariats dans la durée.
Cependant, pour que cette dynamique tienne toutes ses promesses, plusieurs voix ont plaidé pour une ouverture accrue au secteur entrepreneurial, gisement essentiel de transformation et d’innovation.
Un avenir partagé, porté par l’engagement collectif
À l’issue du Forum, une conviction s’impose : le Mali, sous le leadership du Président de la Transition et l’impulsion du ministre Ag Attaher, affirme clairement son ambition de faire de sa diaspora une force motrice de son développement. Reste désormais à pérenniser cet élan, à transformer les intentions en réalisations, et à inscrire l’action collective dans le long terme.
Le Forum International de la Diaspora, dans sa première édition, aura été bien plus qu’un simple rendez-vous : il aura été le point de départ d’un nouveau contrat de confiance entre la Nation et ses enfants de l’extérieur, pour un Mali résolument tourné vers l’avenir.
Manda CISSE