Niger : la Banque africaine de développement (BAD) accorde un financement de plus de 80 milliards de F CFA pour l’énergie et le secteur privé

Le président de la BAD, Sidi Ould Tah, et le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, lors de la signature de l’accord de financement. © BAD

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Sidi Ould Tah, et le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, ont signé, ce mercredi 1er octobre à Abidjan, un accord de financement d’un montant de 144,7 millions de dollars américains (plus de 80 milliards de F CFA). Ce soutien financier, accordé via le Fonds africain de développement (FAD), vise à améliorer l’accès à l’énergie et à renforcer la compétitivité du secteur privé nigérien.

Ce financement permettra de mettre en œuvre la première phase du Programme d’appui à la gouvernance du secteur de l’énergie et à la compétitivité. Il s’agit d’un projet stratégique conçu pour moderniser le cadre juridique du secteur énergétique, combler le déficit chronique en électricité et stimuler la gouvernance économique du pays.

Selon les prévisions, cet appui devrait faire progresser le taux d’accès national à l’électricité de 22,5 % à 30 % d’ici à 2026, tout en augmentant la contribution du secteur manufacturier au PIB de 2,5 % à 3,8 %. Une dimension majeure du programme porte sur le développement des énergies renouvelables, avec un objectif de 240 MW d’énergie solaire d’ici 2030, dont 50 MW devraient être opérationnels avant décembre 2026.

« À travers la signature de cet accord, je réaffirme l’engagement de notre gouvernement et sa détermination à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ce programme traduit notre volonté de poursuivre les réformes structurantes nécessaires au développement durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré le Premier ministre nigérien, saluant également « le dialogue très constructif » ayant marqué la préparation du projet.

Pour sa part, le président de la BAD, Sidi Ould Tah, a assuré que son institution restera « un soutien fort à tous nos États membres régionaux dans leur recherche d’un développement harmonieux et d’une prospérité partagée ».

Au-delà de la dimension énergétique, le programme prévoit aussi de renforcer la gouvernance financière à travers une meilleure mobilisation des recettes fiscales, l’amélioration du système de contrôle, ainsi que l’apurement des arriérés intérieurs. Il encouragera enfin le dialogue public-privé et soutiendra l’adoption d’une politique industrielle et commerciale afin de stimuler davantage le secteur privé nigérien.

Cet accord s’inscrit dans la volonté conjointe du Niger et de la Banque africaine de développement de bâtir des bases solides pour une économie plus résiliente, inclusive et compétitive.

MalikoNews

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