« La police judiciaire est saisie aux fins d’enquête qui suit son cours », a de son côté déclaré le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, à la radio publique nigérienne.
Le Niger est depuis 2004 un modeste producteur industriel d’or, mais près d’un millier de sites artisanaux d’orpaillage sont disséminés dans le nord et l’ouest du pays en proie à l’insécurité, notamment liée à la présence de groupes jihadistes armés.
Selon M. Daouda, les « investigations » de la police permettront de déterminer « l’origine » de l’or saisi et « à qui il appartient ».
« Les personnes impliquées dans ce trafic vont être identifiées et, en cas de besoin, seront traduites devant les autorités judiciaires », a-t-il dit.
« C’est un sujet brûlant qui interpelle les autorités (…) avec à leur tête le général Abdourahamane Tiani », le chef du régime militaire qui a pris le pouvoir par un coup d’Etat en juillet, a reconnu le ministre.
Il a évoqué l’éventualité d’engager « la procédure » pour le « rapatriement » de la cargaison saisie en Ethiopie.
Le ministère nigérien des Mines a décidé lundi de « suspendre jusqu’à nouvel ordre » l’octroi de permis miniers.
Dans une note de service consultée par l’AFP, le ministère a également demandé à ses responsables de faire le point sur « la situation des droits miniers antérieurement octroyés ».
En outre, des dizaines d’agents des douanes, de la police, des eaux et forêts et de la gendarmerie en poste à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, ont été mutés, selon leurs responsables.
Transparency International a dénoncé dans son communiqué le « maintien d’un flou artistique » sur ce « trafic illicite » par les autorités nigériennes.
Avec AFP