Niger : création d’une force de protection des sites stratégiques contre les attaques terroristes

Les forces spéciales du groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI). Photo d'illustration. © DR

Les autorités nigériennes ont annoncé le mardi 4 juin à la télévision nationale la création d’une force de protection contre d’éventuelles attaques terroristes sur les sites dits stratégiques du pays. Il s’agit notamment des mines d’uranium et des puits pétroliers. La nouvelle force garantit la protection et la sécurité des sites, des installations “stratégiques”, et les corridors pour les importations et exportations des marchandises et des matériaux.

L’armée négrienne met les bouchées doubles dans sa lutte contre le terrorisme. En vue de protéger ses ressources et installations, le pays annonce la création d’une force spéciale dédiée à la protection des sites “stratégiques” contre les attaques terroristes. Il s’agit notamment de protéger les mines d’uranium, les puits de pétrole et le pipeline de près de 2 000 kilomètres qui achemine depuis mi-mai l’or noir jusqu’au port béninois de Sèmè-Podji.

Le directeur des études stratégiques au ministère nigérien de la défense, le colonel Mounkaila Sofiani a expliqué hier soir sur les ondes de la télévision nationale que “ce commandement des forces pour la protection et le développement vise à mieux garantir la protection des sites et installations stratégiques”. Il précise qu’il s’agit “de prévenir les actes de sabotage, les attaques terroristes et toutes autres menaces sécuritaires sur les sites d’intérêt stratégique”. En outre, les corridors pour les importations et exportations des marchandises dont l’axe routier Lomé-Ouagadougou-Niamey font aussi partie des lieux à surveiller, ajoute le colonel Sofiani.

Campagne de recrutement de plus de 10 000 hommes

Pour donner corps à cette force qui doit répondre “aux besoins pressants de sécurisation” du pays, une campagne de recrutement de 10.000 hommes sera lancée le 1er juillet prochain, informe le colonel Sofiani. Ces hommes vont “rehausser les effectifs” militaires et “pourvoir” cette force. Pour lui, d’ici 2030, les effectifs des forces armées “doivent atteindre 100.000 éléments”. Cette initiative vient conforter une volonté de l’ancien régime car depuis 2020, Niamey avait déjà manifesté son intention de doubler les effectifs de son armée qui devaient passer de 25.000 à 50.000, en 2025.

Pour renforcer les rangs de l’armée, plusieurs décisions avaient été prises. Parmi ces décisions, l’âge de la retraite pour certains soldats avait même été repoussé de 47 ans à 52 ans et des milliers de militaires récemment retraités ont été recrutés fin 2022 et au début de cette année, pour appuyer les forces de défense du pays.

Adama Tembely/Malikonews.com 

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