« Le gouvernement invite les populations à n’accorder aucun crédit aux images vidéos qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux », a écrit le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, dans un communiqué.
Ces vidéos « tentent de faire croire que des massacres de civils ont été perpétrés par les forces combattantes burkinabè », a-t-il ajouté, dénonçant une « campagne de communication alimentée par les terroristes », concernant des « massacres qu’ils ont eux-même perpétrés ».
« Il s’agit de montages perfides destinés à jeter le discrédit sur les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) qui ont opposé une résistance héroïque face à la déferlante terroriste qui a lamentablement échoué à prendre le contrôle du camp de Djibo le 26 novembre », assure-t-il.
Ce jour-là, des jihadistes avaient mené une attaque massive contre un détachement de l’armée à Djibo et quelques soldats avaient été tués, selon des sources sécuritaires. Aucun bilan officiel n’avait été communiqué, mais les médias d’Etat affirmaient que la riposte de l’armée avait permis de « neutraliser plus de 400 terroristes ».
Au moins 40 civils avaient également été tués et 42 blessés, selon le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Lundi, le porte-parole du gouvernement a également assuré que « les forces combattantes burkinabè agissent avec professionnalisme dans le respect des droits de la personne humaine ».
Djibo, proche de la zone dite des trois frontières entre Niger, Burkina et Mali où sévissent les groupes jihadistes, est assiégée par ces derniers depuis des mois. Plusieurs convois cherchant à la ravitailler ont été attaqués.
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda, qui ont fait en tout plus de 17.000 morts, civils et militaires.
Avec AFP