Après six jours de manifestations organisées par des jeunes dans des villes marocaines, le gouvernement marocain a réagi jeudi en affirmant « sa disposition à engager un dialogue et un débat au sein des institutions et des espaces publics ».
Le gouvernement de Aziz Akhannouch a insisté, le jeudi 2 octobre, sur le »caractère inacceptable », des actes de vandalisme survenus dans certaines villes et rappelle son devoir de garantir l’ordre et la sécurité publics dans le respect de la loi.
Certaines manifestations non autorisées, convoquées le weekend sur les réseaux sociaux par un groupement s’appelant « Génération Z »,, se son transformées en actes de violences et de vandalisme dans certaines ville du Maroc comme Inezgane, Oujda, Tiznit, Skhirat et Salé. Le ministre marocain de l’intérieur a déploré trois morts dans ces incidents, tués, mercredi soir, alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut une brigade de la gendarmerie dans un village du sud du Maroc , selon le ministère de l’intérieur.
Selon les autorités locales, un groupe d’individus a tenté d’entrer dans le bâtiment « pour voler des munitions et armes de service » dans le village de Lqliaâ, près d’Agadir.
Jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. a déclaré que l’Exécutif, à travers l’ensemble des partis politiques qui le composent, a réagi aux revendications exprimées par la jeunesse et annonce interagir favorablement avec ces revendications sociétales, tout en exprimant sa disposition au dialogue et au débat au sein des institutions et des espaces publics. Il a évoqué « une escalade dangereuse » des événements « portant atteinte à la sécurité et à l’ordre public .
« Le gouvernement a suivi les développements regrettables survenus ces deux derniers jours dans nombre de villes du Royaume, lesquels ont basculé dans une escalade dangereuse attentatoire à la sécurité et à l’ordre public, faisant des centaines de blessés parmi les forces de l’ordre et causant des dommages aux biens publics et privés », a-t-il dit.
Il a, à cette occasion, réaffirmé que « l’approche fondée sur le dialogue constitue la seule voie pour traiter les différentes problématiques auxquelles le Maroc est confronté et accélérer le rythme de mise en œuvre des politiques publiques, objet des revendications sociales, de manière à concrétiser l’ambition commune de l’ensemble des Marocains ».
« Il est indispensable de structurer ce dialogue afin d’aboutir à des résultats concrets, toutes les propositions devant naturellement être mises sur la table. Il faut aussi que les initiatives soient crédibles », a dit, pour sa part, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri
« Nous sommes prêts à dialoguer, à discuter, à définir les priorités et à les appliquer. Nous ne nous contentons pas d’écouter, nous sommes également disposés à établir un agenda, à respecter nos engagements et à entendre la jeunesse dans toute sa diversité d’expressions », a affirmé, de son côté, le le secrétaire d’Etat chargé de l’Intégration sociale, Abdeljabbar Rachidi, en conférence de presse.
les protestations se sont poursuivies jeudi soir dans certaines villes mais de manière pacifique et sans violences.
Les membres de la « GenZ 212 » se sont accordés pour faire des marches pacifiques entre 17 heures et 20 heures ; selon la presse locale qui indique qu’un important dispositif de sécurité a été déployé dans toutes les villes ayant connu des troubles.
Les manifestants revendiquent notamment une réforme en profondeur des secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que la lutte contre la corruption.
Avec Apanews