Manifestation contre le Burkina au Sénégal : Ouagadougou dénonce une “manipulation” d’Amnesty international

Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre des affaires étrangères du Burkina. © MAE Burkina Faso

Le ministère des affaires étrangères du Burkina Faso a notifié son « regret » et son « incompréhension », dans un communiqué en date du 24 juin, concernant « le rassemblement co-organisé, le 21 juin 2024 à Dakar, par Amnesty international et la Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (Coseddh), autour de questions relevant pourtant de la politique intérieure du Burkina Faso. » La diplomatie burkinabè a également critiqué sévèrement Amnesty international, qui, selon le ministère « manipule les opinions ».

Le ministère des affaires étrangères du Burkina Faso a estimé dans son communiqué que « cette manifestation de toute évidence s’inscrit dans la poursuite de la logique de manipulation des opinions, adoptée par Amnesty international depuis la publication de son pamphlet du 24 février 2024 fondé sur des allégations mensongères de violations de droits humains au Burkina. » Tout en indiquant qu’elle est « tout aussi indissociable de la campagne d’intoxication entamée par plusieurs médias occidentaux sur l’actualité au Burkina Faso et au Sahel, à un moment où des résultats probants sont réalisés sur le terrain. »

La diplomatie burkinabè a profité de l’occasion pour rappeler et attirer « l’attention de la communauté internationale que dans le contexte de la situation sécuritaire du pays, la rigueur et la discipline constituent les socles de survie de notre nation. »

« Le gouvernement n’entend donc céder ni aux cris d’orfraie, ni aux injonctions d’une quelconque organisation non gouvernementale financée par des officines aux desseins obscurs et dont la réputation a été plusieurs fois ternie par de nombreux scandales, notamment de corruption et de violations des droits humains qu’elle est pourtant censée défendre », estime la diplomatie burkinabè. Avant de saluer « le sens de la responsabilité du peuple frère et ami du Sénégal dont la faible mobilisation traduit la maturité et la saine lecture qu’il fait de ces actes de manipulation que ne cessent de poser certains acteurs de la scène internationale »

La coalition sénégalaise des droits de l’homme

Selon le ministère des affaires étrangères du Burkina, « ce message fort rassurant devrait être également bien assimilé par la Coalition sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (Coseddh) qui gagnerait à tirer les leçons de son alliance avec une organisation aussi controversé, et en mal de publicité » Soulignant que « dans tous les cas, elle s’est déjà mise dans une posture équivoque et déshonorante contre un pays frère africain, le Burkina Faso, en lutte contre des terroristes financés et soutenus par des forces extérieures. »

« Il importe donc qu’elle (la Coseddh) fasse preuve de discernement et se démarque de telles initiatives qui ne sont pas de nature à rapprocher les peuples sénégalais et burkinabè », a indiqué le ministère dans son communiqué.

Mohamed Camara / Malikonews.com

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