Le porte-parole du département d’État américain Matthew Miller, a déclaré dans un communiqué, la préoccupation de la Maison Blanche sur la non-organisation des élections au Mali, pour la restauration de la démocratie, en février 2024. Dans cette déclaration datant du 29 février, les américains ont appelé le gouvernement malien, « à honorer ses engagements envers ses citoyens et à organiser des élections libres et équitables ».
Depuis début 2022, la transition au Mali devrait prendre fin, mais les autorités ont évoqué des défis sécuritaires pour proroger cette période censée être courte. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir des puissances démocratiques, des organismes internationaux et la Cédéao qui a même pris des lourdes sanctions économiques contre le pays, en janvier 2022. Des sanctions qui ont été levées en juillet de la même année, suite à la proposition d’un chronogramme détaillant les échéances électorales aboutissant alors à la fin de la transition, en février 2024. Un décret présidentiel avait même été pris pour l’annoncer.
En septembre dernier, le gouvernement a annoncé « un léger report » des élections, en arguant des difficultés de mise à jour des listes électorales et un litige avec une société étrangère qui aurait pris en otage les données RAVEC. Cette décision a fait réagir plusieurs organisations politiques à l’intérieur du pays et surtout certains partenaires étrangers.
« Au Mali et ailleurs, la démocratie reste le meilleur fondement de la stabilité et de la prospérité »
Tel est le cas du pays de « l’oncle Sam », qui a appelé les autorités maliennes, à travers son département d’État, ce 29 février, à honorer leurs engagements et à faire des élections « libres et équitables ».
Les Etats-Unis ont annoncé leur profonde préoccupation, dans cette déclaration lue par M. Miller, porte-parole du département d’état, « par le fait que le gouvernement de transition malien ait choisi de ne pas organiser d’élections pour restaurer la démocratie en février 2024, malgré son engagement déclaré en 2022 de le faire. »
Avant de souligner que les autorités maliennes n’ont pas réussi depuis, « à fournir un calendrier électoral actualisé, une étape essentielle pour parvenir à une nouvelle ère de gouvernance démocratique dirigée par des civils »
Selon le département d’Etat américain, « au Mali et ailleurs, la démocratie reste le meilleur fondement de la stabilité et de la prospérité ».
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com